Il y a un an, je m'étais promenée dans un havre de douceur à deux pas d'une des plus importantes rues de shopping de Shanghai, Jing'an Villas. Cette année encore, début septembre, j'y suis retournée avec des amis pour faire une petite pause dans un des cafés. J'ai pensé que ma mémoire m'avait joué des tours, les cafés étaient bien moins nombreux que dans mon souvenir.
Quelques jours plus tard, j'en ai eu l'explication : le quartier entier va reprendre sa forme résidentielle. Le 10 septembre, des ouvriers encadrés par des policiers ont fermé plus de 80 échoppes illégales, il en restait encore à fermer, pour ne laisser que 5 commerces. Adieu cafés, marchands de fruits, coiffeurs... Certains propriétaires pensent à s'établir ailleurs, d'autres ont dit vouloir ré-ouvrir dès que les ouvriers et policiers auraient tourné les talons. Des bornes sont installés n'autorisant que les habitants à pénétrer dans l'allée.
Tout bouge. Souvent, nous observons la naissance de quartiers "à la mode", parfois nous déplorons la désertion d'autres endroits que nous aimons bien. Il nous arrive de nous demander si certaines rues vont attirer du monde, c'est le cas du sud de Wulumiqi Lu qui, en quelques mois, a vu l'arrivée de 3 ou 4 bars qui nous paraissent bien vides.
Je me demande si la persévérance des habitants de Jing'an Villas va inspirer ceux de Yongkang Lu...