Un lectuer du blog me pose la question suivante:
"Bonjour José,
Voila quelques temps déjà que j'ai découvert votre blog. C'est toujours un plaisir de lire les articles que vous mettez en ligne. Je suis content que vous le fassiez vivre encore et encore. Comme vous le dites bien, "ca" aide à "voir" pour certains. Donc merci.
Vous parlez souvent de la nature de bouddha, de la vacuité, du Soi etc…comme d'une même chose dans vos textes.
Mais il me semble que "la" vacuité bouddhiste (comme je la comprends) ne correspond pas à "un arrière plan", "un espace", à un fond ou un substrat d’où les phénomènes emergeraient (comme vous tentez de le décrire). Ou une "chose", un "être" quoi; C'est la nature même des phénomènes. Ils sont vides d'existence propre car conditionnés. Ils ne naissent pas d'autre chose ni d'eux même mais de causes et de conditions (interdépendance). On ne parle pas d'ailleurs de LA vacuité chez les bouddhistes (je ne parle pas du bouddhisme dit tardif). Peut être connaissez vous le blog de Monko. Il explique très bien tout cela.
Donc la différence est là me semble-t-il; Qu'en pensez vous? J'essais simplement d'éclairer certains aspects de la VST qui me séduit et qui m'apporte une réelle paix. Après c'est vrai que "voir" suffit comme le dit Douglas dans une vidéo.
Merci pour votre réponse"
Bonjour,
merci pour vos encouragements à poursuivre ce blog.
La vacuité dont je parle n'est pas une vacuité intellectuelle comme celle qui consiste à comprendre que tous les phénomènes sont vides d'existence propre et conditionnés. Cette vacuité est celle qu'on trouve en effet dans certains sutras du Mahayana.
La vacuité dont je parle est celle qui est vécue, qui est expérimentée et qui est au-delà de tous discours et de toutes références intellectuelles. Elle ne se découvre pas par une analyse mentale mais par une vision nue et directe.
Qu'est donc cette vacuité?
C'est l'expérience absolument certaine d'une absence d'observateur, d'une ouverture sans limite où apparait la présence du monde; c'est une absence-présence.
La vacuité n'est cependant pas non plus un contenant dans lequel apparaitrait un contenu. Elle est un rien qui est toutes choses au-delà de la dualité sujet-objet.
jlr