[Pilotes] The Goldbergs / Trophy Wife

Publié le 25 septembre 2013 par Speedu

Pilot

Saison 1, Episodes 1
Diffusion vo: ABC – 24 septembre 2013

The goldbergs raconte la vie dans les années 80 d’une famille italo-américaine tandis que Trophy wife narre la vie de troisième épouse d’une ancienne fétarde qui tente d’avoir une vie normale.

Voici le nouveau tandem sitcom du mardi de ABC, le programme complétement perdu entre les dramas Agents of Shield et Lucky 7.  Pas de bol pour les deux, et encore moins pour Lucky 7 qui,  en plus d’avoir un pitch et un trailer absolument pas tentant, devra se farcir un lead-in qui risque de se planter complétement niveau audiences.

The Goldbergs

Bon, ok, niveau créativité, on est au top. Le créateur raconte sa jeunesse, en exagérant quand même un peu les traits. Et du coup, ça devrait être bien puisqu’on ne fait pas meilleur scénariste que la vie elle-même. Normalement. C’est pleins de rebondissements palpitants la vie, genre avec du suspens « merde, ces cons n’ont pas remis de petits pois en rayon ! Je vais manger quoi à midi ? bon bah des pates » ou de l’action « Fais chier, à deux secondes près, le bonhomme était encore vert et je pouvais traverser ». Ouais, top palpitant.

Du coup, comme je le disais, il faut un poil exagéré, genre faire un caca nerveux qui bloque la circulation … sans qu’aucun autre conducteur vienne mettre une targnole au gamin. Ou encore, draguer la serveuse avec l’aide de papy zinzin. C’est différent de la rupture de stock de petits pois, je l’admets.

Bon, je suis méchant parce que ces situations ont le mérite d’être pas si mal que ça. C’est globalement plaisant dans le développement et malheureusement, cela finit en ABC style avec tout le monde il est heureux, tout le monde il est gentil. Que ça me gonfle les morales disney-iennes des sitcoms ABC (propriété du groupe Disney).

A part ça, le casting s’en sort pas trop mal, même si les acteurs en font parfois un peu trop et que les personnages restent coincés dans leurs stéréotypes.

Mais le vrai problème que j’ai avec cette série, c’est que c’est dans un cadre années 80 mais avec « l’humour actuel ». Or, ayant connu les sitcoms années 80, le décalage me bloque vraiment. Il me faudra du temps pour m’y faire, et je doute que je laisse quand même du temps à la série. Il y a trop de trucs à voir et clairement, même si The Goldbergs n’est pas mauvaise en soi (elle a le bon goût de caser Knight Rider en référence eighties), elle est très loin d’être une priorité.

Bref, 5/10

Une énième sitcom gentillette et familiale de ABC. Pour l’originalité, on repassera. A voir et à suivre si on a du temps mais bon, il y a tellement d’autres choses à voir avant cette série que voilà …

Trophy wife

Alors c’est l’histoire d’une fétarde qui aime le karaoké et sa vie de célibataire qui lui offre toutes les libertés. Mais elle se rêve normale et hop, épouse le premier gars qui passe par là. Celui qui a deux ex femmes déjà, l’une supra coincée, l’autre supra hippie. Mais bon, il est pété de thunes donc ça compense. Voilà donc la brave Kate qui doit s’adapter à cet environnement et doit se montrer comme un modèle pour les enfants issus des mariages précédents. Etre une bonne mère et une bonne épouse quoi.

Et du coup, je cherche encore le rapport avec le titre de trophy wife, la trophy wife étant surtout une jolie décoration qui n’est intéressé que par le fric au bras d’un mec riche, qu’il exhibe devant ses amis. Or, même si le mari gagne bien sa vie, on est loin du prétentieux qui arrive à pécho une jeunette pour l’exhiber devant ses amis. D’ailleurs, il ne semble pas avoir d’amis. Quant à Kate, elle se moque bien de l’argent, elle aime simplement son mari.

Au delà de ce décalage avec le titre, la série se retrouve aussi en décalage complet avec son environnement de programation, n’étant pas une sitcom vraiment compatible avec the Golbergs juste avant, et encore moins avec le drama suivant (Lucky 7). Elle se serait bien mieux inscrite avant ou après Modern Family le mercredi, le foyer autour de Kate étant aussi une forme de famille moderne.

Du coté du casting, rien à redire. Les acteurs sont bons dans leurs rôles et y croient tous. Malin Ackerman s’en sort particulièrement bien avec Kate, réussissant à la rendre attachante en 20 minutes.

Il reste la partie humour et là, bah, on est dans du classique, avec du faussement trash pour Kate et le coup de la boisson de l’ado avant de finir par la bonne morale où l’ado se dénonce gentillement. Mouais. Classique, prévisible et peu drôle. Pour l’efficacité, il faut se tourner vers l’histoire du hamster qui est trash et ne connait pas de véritable conclusion gentillette à la fin (on a quand même le père qui ment à son gamin en cherchant le hamster avec lui) et vers le gag du générique de fin, où il observe son ex hippie tourner en bourrique à la recherche de la clé cachée inexistante pour ouvrir une porte déjà ouverte.

Bref, 7/10

Ce n’est pas une sitcom pour moi, mais la série pose des bases plutôt solide pour tenir sur toute la saison. Les personnages sont intéressants et bien campés par un casting solide qui doit faire avec des situations qui méritent un meilleur humour, plus fin et plus surprenant. En fait, son seul véritable défaut, c’est sa case de programation complétement inadaptée qui risque de la couler rapidement malgré ses qualités.