Un accident paralyse totalement la circulation. Chris ne veut pas manquer son rendez-vous. Il quitte l'autoroute et s'engage dans un chemin de terre pour contourner l'embouteillage. Alors qu'il s'enfonce dans la forêt, il heurte une voiture bloquée au milieu de la route. Ses occupants partaient camper pour le week-end lorsque les pneus ont étrangement éclaté. Le groupe va chercher de l'aide et trouve une cabane. En pénétrant à l'intérieur, le soulagement laisse vite place au cauchemar…
Tucker : Il y a des films qui ne font et ne feront jamais l'unanimité, certains les trouveront complètement bidons, futiles, nases, d'autres, au contraire, sauront se contenter de ce qui leur est proposé et prendront un vrai petit panard à suivre une histoire somme toute conventionnelle mais parfaitement rythmée et calibrée (certains d'entre vous se sentent visés ? Redrum par exemple ?). Car à y regarder de plus près, que peut-on vraiment reprocher à ce régal de plaisir coupable, cette petite douceur, ce modèle d'efficacité et de simplicité qu'est Détour mortel ? Oui, je vous l'avoue amis lecteurs, moi Tucker, j'aime Détour Mortel et j'en suis fier ! Pas original pour un sou, pas franchement impressionnant, pas extrêmement flippant, le film fonctionne pourtant à merveille, la faute à une application sans faille des codes du survival. Rob Schmidt fait le job et le fait très bien. Alors, pour tous ceux qui ne l'auraient pas encore vu, ne boudez pas votre plaisir et venez vous égarer dans les bois, ce ne sera que du bonheur... 3,5/5
Brundlefly : Toute personne qui connaît un plaisir coupable régressif devant un survival (allez, je ne suis sûrement pas le seul…) se doit d’avoir vu Détour mortel, symbole d’une certaine renaissance du genre depuis 2003, avec La Colline a des yeux. Il est clair que ce pur survival, avec mutants consanguins à l’appui et jeunes cons répondant à l’appel, fait partie des réussites post-Massacre à la tronçonneuse de ce sous-genre balisé jusqu’à l’indigestion et tournant en rond depuis presque 40 ans. C’est néanmoins avec un certain plaisir que se laisse suivre Détour mortel ; en effet, le rythme est soutenu, les effets gores rares mais sympathiques, les courses poursuites haletantes (excellente scène nocturne des arbres) et les mutants bien laids ! Tous les clichés sont présents mais Rob Schmidt soigne sa réalisation et ses acteurs tiennent la route, tout comme le scénario tenant sur une feuille de PQ mais dont beaucoup de possibilités sont adroitement exploitées, offrant un pur et honnête divertissement horrifique du samedi soir, avec bière bon marché et pizza en renfort. Dommage que ses abominables suites en firent déchanter plus d’un. Mais bon, on ne va bouder notre plaisir… 3/5
Redrum : Dans la famille "films de dégénérés", je voudrais…la énième resucée du genre ! Avec sa bande de détraqués - un gang de demeurés à l’instinct animal ayant pour hobby la chasse aux humains - pompée sur Massacre à la tronçonneuse (ou, plus encore, sur La Colline a des yeux), Détour Mortel ne brille pas par son originalité. Malgré cet air de déjà-vu, on assiste à un démarrage plutôt réussi qui a le mérite de nous plonger rapidement dans les méandres de cette forêt mal fréquentée. Les amateurs de séries TV se réjouiront de la présence d’acteurs piochés parmi ce qui se fait de mieux en la matière : le ténébreux Desmond Harrington (Dexter), l’intello-romantique Jeremy Sisto (Six Feet Under) et l’affriolante Emmanuelle Chriqui (Entourages). Comme souvent dans ce genre de productions, l’action piétine et devient ultra prévisible lorsque la chasse à l’homme commence, prévisibilité suivie d’un manque patent de crédibilité (les monstres utilisent-ils un GPS ? Dingue, la facilité avec laquelle ils retrouvent leurs proies !). On retiendra donc surtout de Détour mortel quelques moments bien gores (avec une nouveauté, la décapitation maxillaire) et une propension à provoquer le sursaut supérieure à la moyenne. Un film qui ne vaut pas le détour…mais qui fera largement l’affaire lors d’un dimanche mortel. 2/5
Genre : Épouvante / Survival horror
Réalisateur : Rob Schmidt
Acteurs : Desmond Harrington, Eliza Dushku, Emmanuelle Chriqui, Jeremy Sisto…
Durée : 1h24
Année de production : 2003 (États-Unis)