Je ne sais pas pour vous, mais moi je m'inquiète plus de ce que j'avale que de ce que je me mets sur la peau. Je ne suis pas non plus une flippée de la malbouffe, mais les produits chimiques alimentaires, les conservateurs, les colorants, les pesticides (...) qui s'incrustent directement au plus profond de moi-même, je préfère éviter, tant qu'à faire (... bon, ok, en théorie, parce qu'en réalité je suis assez faible par rapport à la bouffe ;), mais je fais de plus en plus d'efforts au fil des années).
Il y a quelques mois, j'ai pris connaissance d'une étude de Que Choisir sur les "perturbateurs endocriniens", c'est à dire des molécules qui vont +/- agir comme des hormones car elles ont par exemple une structure chimique analogue aux oestrogènes. Je vous laisse lire si vous le souhaitez un résumé de l'article ici.
Quelques exemples de substances contenues dans les produits alimentaires et/ou d'hygiène/beauté suspectées ou avérées être des perturbateurs endocriniens : le triclosan, les filtres solaires chimiques, les parabènes, les isoflavones de soja, les traces de pesticides...
Ce que je retiens de cette étude avec mon interprétation personnelle non alarmiste (ce n'est pas mon genre de faire flipper le monde pour des choses qui n'en valent pas la peine), c'est que si les perturbateurs endocriniens sont à peu près inoffensifs indépendamment les uns des autres, c'est l'effet de leur accumulation qui peut avoir des effets vaguement (voire clairement ?) néfastes pour celles et ceux qui auraient par ailleurs une sensibilité particulière à ces molécules, par exemple des risques de cancer du sein - dans ce cas, le cancer pourrait apparaître un peu plus rapidement. Je ne dis pas que ces "perturbateurs endocriniens" provoquent des cancers comme je le lis souvent à droite et à gauche, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, je dis juste que dans certains cas très précis, mieux vaut éviter d'en consommer trop, par principe de précaution.
Après, je fais une différence entre ceux que l'on applique sur la peau (qui est une barrière naturelle importante, même si elle est imparfaite) et ceux que l'on avale. C'est pourquoi, vous le savez, je n'ai rien contre les parabènes dans les cosmétiques à partir du moment où ils sont utilisés à doses limitées comme le prévoit la législation, d'autant plus qu'aujourd'hui il n'existe de toutes façons pas vraiment de meilleure alternative pour conserver les produits de beauté (je ne reviendrais pas sur la polémique ici, on en a déjà parlé, là par exemple). J'ai plus de mal avec les filtres solaires chimiques, par contre, parce qu'ils sont intégrés à fort pourcentage dans les formules (souvent au moins 15% voire beaucoup plus pour des SFP30 à 50, versus 0,8% maximum autorisés par la législation européenne pour les parabènes cumulés) c'est pourquoi, vous le savez aussi, je déconseille l'utilisation de protections solaires tout au long de l'année et je conseille les indices 20 plutôt que les indices 50, sauf dans de rares cas type "allergies" au soleil (là non plus on ne reviendra pas plus sur le sujet, on en a déjà parlé ici).
Quant aux parabènes que l'on mange, via des plats cuisinées (E214 à E219), c'est une autre histoire. Ça me gène plus. Peut-être en partie parce que je ne maîtrise pas aussi bien le sujet qu'en cosmétique (l'intolérance et le rejet sont souvent liés à un manque de connaissance - même principe pour le racisme ou l'homophobie) (elle est pas top mon analogie ? ;)), et surtout parce qu'il n'y a pas la barrière de la peau (quid des concentrations autorisées, de l'accumulation dans le système digestif, du passage dans le sang... ? Je n'en sais rien). Bon, je précise au passage que les parabènes ont un effet 10 000 fois moins oestrogénique que la pilule contraceptive, il faut donc proportions garder, et encore une fois l'objet de ce post n'est pas d'être alarmiste, c'est plutôt de vous faire réfléchir, et de lancer la discussion avec vous (avis bienvenus en commentaires). Sinon j'ai encore plus de mal avec le triclosan, susceptible notamment de se transformer en chloroforme en contact avec l'eau chlorée du robinet (c'est Wikipedia qui m'a dit ça, je n'ai pas vérifié auprès de scientifiques compétents), et ça, ça me fait limite flipper.
Que Choisir m'a appris que les dentifrices contiennent de fortes doses de triclosan (qui a un rôle antibactérien et antifongique, lutte contre les vilaines bactéries bucco-dentaires, toussa, bref, c'est un conservateur / antiseptique). Les dentifrices contiennent probablement d'autres molécules assez bof niveau toxico, enfin je n'en sais rien (?), même s'ils font partie de la catégorie "hygiène-beauté", donc de mon domaine
professionnel, je n'ai jamais bossé dessus spécifiquement, je suis donc aussi
incompétente que la plupart d'entre vous à ce sujet.
(ça me fait marrer de vous dire pour une fois "je n'en sais rien" ;))
Personnellement, je n'ai pas dans ma famille de cas de cancer ou autre maladies pouvant être accélérée par des perturbateurs endocriniens, donc à priori je ne me sens pas concernée. Mais quand même. Avaler du triclosan à dose significative dans les dentifrices, je préfère éviter, même si je suis lucide et je sais que ça ne changera pas grand-chose en réalité versus toutes les molécules bien plus toxiques auxquelles on est exposé quotidiennement. Une goutte d'eau dans l'océan, mais quand la goutte d'eau est facile à enlever (contrairement aux parabènes ;)), autant le faire.
Du coup, je me suis tournée récemment vers les dentifrices "naturels" ou bio.
J'ai d'abord essayé la Pâte de Dentifrice Saline de Weleda, que j'avais achetée dans la boutique d'un de leurs "jardins" lors du voyage de presse organisé par la marque en juin dernier. Sincèrement... je n'en rachèterai pas. Je ne mets pas en doute son efficacité, mais le goût - une sorte de non-goût salé vaguement mentholé, ce n'est pas possible. En plus il ne mousse pas, et oui, je sais, ce n'est pas parce que ça ne mousse pas que ça ne nettoie pas, mais non, je n'aime pas. Ce qui ne veut pas dire qu'il ne vous plaira pas, à vous, donc je vous le conseille quoiqu'il en soit (essayez, au moins, c'est étonnant).
www.weleda.fr
Ensuite, j'ai testé le Dentifrice à la Propolis de Fleurance Nature. Ne me demandez pas où l'on trouve cette marque, je n'en sais rien, on me l'a donné. Mais il faudra que je me renseigne à ce sujet car sincèrement, il est vraiment bien. Pas désagréable en bouche (j'ai l'impression de parler de bon vins ;)), suffisamment moussant, il laisse les dents nettes. Adopté. Finis les Colgate, Signal et compagnie.
www.fleurancenature.fr
Et sinon, petite anecdote dont je n'avais pas prévu de vous parler mais qui tombe à pic : la semaine dernière, j'ai croisé Sonia des Chroniques de Sonia sur le salon Beyond Beauty. Elle me dit "Mais whaou, Sophie, tes dents !! Elles sont tellement blanches qu'elles me piquent les yeux !! Tu as fait un blanchiment ?". Euh, non. "Mais siiii, tu as fait quelque chose !!". Baaaaah, pas les dentifrices naturels, car je venais juste de commencer à les utiliser. Donc ça doit être un des effets de la brosse à dents à ultrasons Emmi-Dents que j'utilise depuis 18 mois. En rentrant chez moi, j'ai regardé mes dents dans le miroir : je ne dirais pas qu'elles sont nettement plus blanches (elles le sont déjà par nature, lucky me), par contre, oui, elles sont, comment dire, "plus nettes". Comme si avant je les regardais avec un oeil myope et que là je les voyais avec des lunettes. Je ne m'en étais pas rendu compte car l'effet a été hyper progressif, probablement assez lent. Ça me donne une raison de plus de continuer à utiliser Emmi-Dent, et si cette brosse vous intéresse, sachez qu'elle n'est pas très distribuée en France, mais vous pouvez la trouver sur mon espace TheTops depuis 1 an - c'est l'un des premiers produits que j'avais tenu à recommander !
.
Et vous, alors, vous êtes des flippés de ce que vous mangez ? Qu'essayez-vous d'éviter en particulier ? Et les dentifrices naturels, vous avez essayé, vous en avez à recommander qui soient plus faciles à trouver que celui de Fleurance Nature ?