Depuis quand les politiques sont-ils des rédacteurs en chefs ?
2008-05-02 17:18:45
PARIS (AFP)
L'un des porte-parole de l'UMP a écrit jeudi au PDG de l'AFP pour se plaindre que l'agence n'ait pas traité un communiqué dans lequel il attaquait le PS et Ségolène Royal.
Dans sa lettre, rendue publique par le service de presse de l'UMP et diffusée auprès de nombreux médias, Frédéric Lefebvre évoque une "attitude engagée (qui) n'est pas acceptable", estimant que "s'il s'était agi d'un autre candidat à la présidentielle le traitement de l'information n'aurait pas été le même".
Dans son communiqué, M. Lefebvre revenait sur la condamnation en appel de Ségolène Royal dans un procès intenté par deux ex-collaboratrices, s'étonnant qu'elle "ne se soit toujours pas exprimé sur sa condamnation" et demandant au PS "d'annoncer les sanctions qu'il n'a pas pu ne pas prendre" contre elle.
"L'affaire de la condamnation de Mme Royal a été largement traitée sur les fils de l'AFP, qui ne saurait par ailleurs répercuter systématiquement les très nombreux communiqués qu'elle reçoit. Le choix de traiter ou pas un communiqué dépend de sa valeur informative", a souligné la direction de l'agence.
Outre la condamnation proprement dite, le service politique de l'agence a accordé une large place aux réactions de Mme Royal, du PS et de l'UMP.
L'AFP a largement couvert une conférence de presse à laquelle participait d'ailleurs M. Lefebvre, ainsi qu'une demande de démission de Ségolène Royal de la présidence de la région Poitou-Charente, formulée par Jean-Pierre Raffarin.
Le service politique de l'AFP a estimé que le communiqué de M. Lefebvre, plus de quinze jours après les faits, n'apportait pas d'éléments nouveaux.