Tout d’abord, je ne suis ni xénophobe, ni anglo ou américanophobe. Par contre, j’aime infiniment la langue française. Je ne dis pas qu’elle est actuellement polluée par le franglais mais plutôt qu’il y a un “mariechantalisme” et un snobisme qui font que certaines personnes ne savent plus s’exprimer sans se croire obligées d’employer un mot franglais sur deux. Mais, en dehors de ces cas -très courants dans la presse féminine- il ne faut céder ni à l’intransigeance, ni à la panique. Il y aurait d’ailleurs dans la langue anglaise plus de 25% des mots issus du français et en particulier du vieux français. Rien d’étonnant à cela : il suffit de se souvenir que Guillaume le Conquérant fut couronné roi d’Angleterre en 1066 et que, avec lui, la langue française fit son entrée à la cour d’Angleterre. A sa suite, et pendant trois siècles, les reines furent toutes d’origine française et ont évidemment amené avec elles, leurs suivantes et leur cour. Auparavant, au moment des invasions romaines, la langue anglaise s’était en partie construite avec des mots de racine latine. Tout comme le français. Et si nous empruntons actuellement à l’anglais, ce ne serait paraît-il pas plus de 5% de notre vocabulaire. A dire vrai, ce pourcentage me semble inférieur à la réalité... Faut-il réellement combattre cette mini-invasion, tant qu’elle reste à ce point minime ? Faut-il vouloir à tout prix “franciser” ces expressions, comme le souhaitait René Etiemble, quitte à sombrer dans le ridicule ? Depuis les années 70, le gouvernement intervient dans la terminologie officielle avec quelque succès. Depuis1996, certains termes sont d’emploi obligatoire dans les services d’Etat et les établissements publics. La DGLFLF (www.dglf.culture.gouv.fr/) élabore la politique linguistique gouvernementale et veille au respect de la langue. Car, comme le dit la Constitution dans son article 2 “la langue de la république est le français”. Et certains mots étrangers sont devenus tellement courants qu’ils semblent aujourd’hui presque français. Donc un peu de tolérance ! Peut-être s’agit-il d’un enrichissement ?
Des mots pour le dire en français. Conclusion: Gardons nous du franglais ou gardons le franglais?
Publié le 25 septembre 2013 par MemphisTout d’abord, je ne suis ni xénophobe, ni anglo ou américanophobe. Par contre, j’aime infiniment la langue française. Je ne dis pas qu’elle est actuellement polluée par le franglais mais plutôt qu’il y a un “mariechantalisme” et un snobisme qui font que certaines personnes ne savent plus s’exprimer sans se croire obligées d’employer un mot franglais sur deux. Mais, en dehors de ces cas -très courants dans la presse féminine- il ne faut céder ni à l’intransigeance, ni à la panique. Il y aurait d’ailleurs dans la langue anglaise plus de 25% des mots issus du français et en particulier du vieux français. Rien d’étonnant à cela : il suffit de se souvenir que Guillaume le Conquérant fut couronné roi d’Angleterre en 1066 et que, avec lui, la langue française fit son entrée à la cour d’Angleterre. A sa suite, et pendant trois siècles, les reines furent toutes d’origine française et ont évidemment amené avec elles, leurs suivantes et leur cour. Auparavant, au moment des invasions romaines, la langue anglaise s’était en partie construite avec des mots de racine latine. Tout comme le français. Et si nous empruntons actuellement à l’anglais, ce ne serait paraît-il pas plus de 5% de notre vocabulaire. A dire vrai, ce pourcentage me semble inférieur à la réalité... Faut-il réellement combattre cette mini-invasion, tant qu’elle reste à ce point minime ? Faut-il vouloir à tout prix “franciser” ces expressions, comme le souhaitait René Etiemble, quitte à sombrer dans le ridicule ? Depuis les années 70, le gouvernement intervient dans la terminologie officielle avec quelque succès. Depuis1996, certains termes sont d’emploi obligatoire dans les services d’Etat et les établissements publics. La DGLFLF (www.dglf.culture.gouv.fr/) élabore la politique linguistique gouvernementale et veille au respect de la langue. Car, comme le dit la Constitution dans son article 2 “la langue de la république est le français”. Et certains mots étrangers sont devenus tellement courants qu’ils semblent aujourd’hui presque français. Donc un peu de tolérance ! Peut-être s’agit-il d’un enrichissement ?