Hassan Rouhani
NEW YORK, Nations-unies – Les choses sont claires. L’Iran ne se laisse pas conter fleurette aussi facilement. Souvenez-vous, dans un article publié le 16 septembre dernier intitulé: "SUIVISME OU REALISME ? Iran: la diplomatie russe pousse Obama au dialogue", nous disions ceci dans notre introduction: "C’est la fin du monde unipolaire tant rêvé par l’Occident. Au courant que le président russe Vladimir Poutine se rendra bientôt en Iran pour discuter du nucléaire avec l’Iran, le président américain Barack Obama a fait un geste vers l’Iran. Il retrouve enfin les fondamentaux de ses débuts: dialoguer avec tout le monde".
Nous avions poursuivi en précisant:
On a appris qu’un échange de correspondances entre Barack Obama et le président iranien Hassan Rouhani a eu lieu. Il ouvre la voie à une possible rencontre entre les deux hommes la semaine prochaine au siège des Nations Unies où, le président iranien doit s’exprimer. Depuis 1979 et la révolution iranienne, ça va être la première rencontre en face-à-face entre un dirigeant américain et iranien. On se souvient de l’ex président iranien Mahmoud Ahmadinejad qui, lors de ses passages à l’ONU, faisait des discours d’une profondeur abyssale et qui faisait fuir les Occidentaux, incapables d’écouter la dénonciation de leurs travers. Pourvu que Hassan Rouhani soit à la hauteur.
Il a été à la hauteur, en prônant le dialogue entre les peuples dans son discours lors de cette 68e assemblée générale des Nations unies. Les fins limiers des relations internationales voient dans ce discours, un changement de cap de l’Iran, qui ne veut plus être au banc des Nations mais qui ne souhaite non plus que personne ne spécule sur son nucléaire. En réalité, cette réaction vient du fait que le président américain a encore une fois menacé l’Iran en promettant qu’ils n’accepteront pas que l’Iran développe une arme nucléaire même comme il a le droit de développer un nucléaire civil.
Hassan Rouhani a de son côté précisé, tout en déclinant le rapprochement avec les Etats-Unis, que, l’Iran n’avait pas besoin de l’arme nucléaire pour se défendre. Cette nouvelle position de l’Iran risque encore un peu plus de déstabiliser l’Occident qui aime tant avoir des "ennemis" ici et là pour faire ses guerres de prédation. Après sa rencontre avec le président russe Vladimir Poutine, celle avec François Hollande, il faut avouer que l’Iran a le vent en poupe et n’acceptera jamais qu’on lui dicte sa conduite…