Je me sens coupable, alors je n'écris pas. Bon d'accord. Moins coupable. Mais tout de même, cela m'enveloppe tel une brume grisâtre. Ça me suit. Ça me rend un peu triste. Je m'en veux. Surtout car je ne comprends pas ce qui m'est passé par la tête. Je ne comprend pas ce comportement après tant de mois.
Une faiblesse momentanée. La somme de plusieurs facteurs. C'était fatidique. Je me suis seulement fait prendre à mon propre piège. Un jeu dangereux que j'ai joué.
Cette semaine, j'ai remarquée qu'on pouvait penser que je me penses plus importante que les autres. J'ai parfois tendance à le penser. Je me sens supérieur à ces filles qui jouent dans OD. Une émission que j'abhorre.
Donc, je suis au-dessus de tout. De ces filles, de ma collègue, de mon travail... mais pas au-dessus de moi. Je ne me contrôle pas parfaitement. Je peux devenir très vulnérable. Parce que j'ai besoin d'attention et que parfois, je peux vouloir l'obtenir à n'importe quel prix. Même celui de gâcher des mois de travail.
Me sentir importante l'espace d'une seconde éphémère. Être la seule et l'unique. Quand j'ai bu, ce besoin ce décuple. Je deviens triste. Triste d'être seule, triste qu'on ne s'occupe pas de moi, qu'on m'ignore. Alors, assise sur le carrelage d'une cuisine à écouter quelqu’un jouer de la guitare peut, me faire déraper.
Cela n'a causé que de la déception envers moi-même le lendemain. Cela et quatre/cinq courriels fort inutiles et tout aussi incompréhensibles. Car je ne veux plus de cela dans ma vie. Ça je le sais. Mais sous l'effet de la douce torpeur de l'alcool, je pourrais vendre mon âme pour avoir l'impression d'exister.
Puis, après une semaine et demi, faisant un peu la paix avec moi-même, mais me sentant malgré tout, un peu morose, on me fait revivre.
On me donne un peu d'attention. De l'attention que j'aime tant.
Une invitation. Précieuse. Agréable.
Je n'ai pas de masque ici. Je suis brute. Me jugerez-vous sur des mots ?