Il y a quelques années, j’avais découvert Wladziu Valentino Liberace via un article paru dans Vogue. Pauvre française que je suis, ce véritable phénomène aux Etats-Unis m’était complètement inconnu. Je ne sais pas vous dire exactement ce qui m’a fascinée dans ce personnage mais j’ai tout de suite voulu en savoir plus. Le phénomène Liberace est presque essentiellement nord-américain. Le public de ce pianiste était constitué pratiquement exclusivement de mères de famille, de mamies à teinture bleue et de garçons disons… sensibles. Une sorte d’André Rieu. Il devient très vie un entertainer : égocentrique, il parle beaucoup de lui-même et de ses nombreuses admiratrices, il arrive sur scène en limousine affublé de manteaux clignotants de dix mètres de long. Un de ses trucs préférés est de s’envoler lors de ses spectacles. Je me souviens également de l’intérieur de sa villa, d’un kitsch absolu. Mais Liberace était loin d’être « le gendre » idéal… Comment vous dire… Contrairement à ce qu’il laissait penser à ses groupies, il préférait de loin, la compagnie de jeunes Adonis à celle des femmes. Dès qu’un journal soulevait ce lièvre, il l’attaquait invariablement et… gagnait! Malheureusement, il ne pourra contrôler son image jusqu’au bout : il mourra en 1987 du SIDA, maladie qui jettera l’opprobre sur sa sexualité. Le film a su impeccablement retranscrire les paradoxes, les loufoqueries mais aussi les délires (il demandera à un de ces amants, joué par Matt Damon, de se faire refaire le visage afin qu’il lui ressemble lorsqu’il était jeune). On oscille bien souvent entre l’envie de rire et un profond malaise. Les acteurs sont juste incroyables : Michael Douglas est absolument époustouflant. « Ma Vie avec Liberace » a d’ailleurs remporté la nuit dernière un Emmy Award pour le meilleur… téléfilm. Et oui, le film n’est pas sorti en salles aux États-Unis car jugé « trop gay » par les producteurs hollywoodiens (vous ne rêvez pas… malheureusement), qui ont refusé de le produire : « Ma vie avec Liberace« a été diffusé à la télévision le 26 mai 2013 sur la chaîne HBO. Vous voulez en savoir plus sur Liberace? Je vous conseille la lecture de cet excellent article paru dans Libé.
Avant Elvis, Elton John et Madonna, il y a eu Liberace : pianiste virtuose, artiste exubérant, bête de scène et des plateaux télévisés. Liberace affectionnait la démesure et cultivait l’excès, sur scène et hors scène. Un jour de l’été 1977, le bel et jeune Scott Thorson pénétra dans sa loge et, malgré la différence d’âge et de milieu social, les deux hommes entamèrent une liaison secrète qui allait durer cinq ans. « Ma Vie avec Liberace » narre les coulisses de cette relation orageuse, de leur rencontre au Las Vegas Hilton à leur douloureuse rupture publique.