En dehors des franchises extrêmement renommées d’Assassin’s Creed et de la récente sortie de Rayman Legends, Ubisoft a surpris les joueurs en annonçant, durant un évènement spécial et exclusif, les "Ubidays", un concentré détonnant. Des recettes incroyablement classiques dans leur fonctionnement, d’un côté un système de RPG au tour à tour symbolisé par Child of Light; d’une autre une croisée entre Point’N'Click, Aventures et Histoire avec un grand "H".
On ne prétendra pas, en évoquant ces deux créations, y voir une analyse profonde. Toutefois, dans leur particularité, il faut compter sur deux composantes ambitieuses : respectivement la volonté de proposer un contenu dématérialisé disponible sur une palette extrêmement variée de supports; et sur ce point la formule archaïque "Cela me coûte" prend un sens très particulier; tout en usant d’une technologie visuelle déjà connue par l’ensemble des joueurs : le Moteur UbiArt décrypté/décortiqué par les joueurs de Gamekult.com.
Le dématérialisé : l’El-Dorado de nouvelles possibles dans le jeu-vidéo ?
L’un des premiers Chocs du 20e siècle : osé par Ubisoft dans un autre contexte qu’un simple jeu de tir. Enfin.
Il y a quelques années, jamais je n’aurai donner du crédit au dématérialisé. Trop attaché aux boites, aux notices, à l’idée incroyablement matérialiste de penser qu’un jeu est essentiellement un support : Blu-Ray, DVD, Cartouches … Bref : quelque chose de concret. A ce propos, ce choix s’affirme dans la volonté d’avoir réalisé The Walking Dead (Telltale Games) uniquement via sa version Physique; ou encore d’avoir réalisé une importation pour Okami Zekkeiban – Réédition Haute-Définition.
Pourtant, se refuser à une part du dématérialisé revient, dans le cas de deux créations inédites séduisantes à bien des égards, se fermer à un élan de créativité; un coup d’essai audacieux qui use "simplement" de moyens modernes pour diffuser, à des coûts réduits (Frais d’imprimerie, de diffusion, de commercialisation, de stockage … Tout ce que l’on pourrait imaginer.) des nouveautés.
UbiArt ou comment magnifier et donner "vie" à un univers méconnu.
Sans devenir un véritable avocat du "100% Dématérialisé", le constat et l’exception de créations Ubisoft reposent sur la table tous les avantages et l’enjeu de telles créations, en mettant d’un côté la dimension positive de soutien et financement à l’originalité; tout en s’affranchissant des circuits habituels de commercialisation pour, dans un premier temps, être disponibles à des tarifs capables d’égaler au maximum le quart d’un jeu neuf. Ajoutons à ces arguments ô combien mélioratifs l’une des plus belles approches possibles, un doux rêve de joueur, une forme de titre "universel". Puisqu’à leurs sorties, presque tous les supports auront le droit de s’essayer (Sauf la PS Vita et la 3DS) à ce qui ressemble de près à inédits vidéoludiques attendus de la part des joueurs. Avouez-le : ce n’est pas la première fois que l’évocation de Child of Light ou de Soldats Inconnus : Mémoires de La Grande Guerre parvient jusqu’à vos yeux et à cette idée du dématérialisé.
Ubisoft ne fait que tirer les ficelles d’une pelote de laine déjà sortie de son sac : en profitant des possibilités actuelles, en optant pour une carte suffisamment traditionnelle dans les genres (Point’N'Click & RPG) pour insuffler des thèmes particulièrement intrigants et, au fond, "connus" … Le côté dématérialisé dédié fournirait presque une once Indie, une mouvance qui recèle elle-même de quelques perles qui ont particulièrement fleuris via nos supports favoris. La liste serait longue; mais mériterait tellement d’en être évoquée par quelques titres : Super Meat Boy; l’atypique et planant The Journey (Disponible désormais en format physique vu le succès critique!), The Dishwasher (Exclusif sur Xbox 360) ou encore Hotline Miami … (Dont nous nous sentons incroyablement obligés de vous en relater quelques idées!)
A cette différence près : Ubisoft s’impose via une production et une communication gérée par l’une des références du paysage vidéoludique; y compris dans les moyens à disposition dans l’efficacité promotionnel. Plus concrètement, l’arme de fond n’est autre qu’une incroyable invention qu’Ubisoft nomme "UbiArt".
Visuels vivants; sujets de grands horizons … L’apparence maitresse ?
Le défi d’Ubisoft ? Rendre vie à la difficile (sur)vie de cette "Grande Guerre" …
Il n’y a même pas besoin de souligner ce qui est mis en avant comme une force assez unique : Ubisoft propose un produit qui, globalement, quelque soit votre profil, quelque soit votre machiane, pourra vous séduire. D’un aspect dessiné et rappelant les œuvres BD de notre tradition Francophone; aux décors presque aquarellés de Child of Light, l’Art frappe, séduit notre pupille et agit comme une Captatio Benevolentiae.
Dans les grandes lignes, comme le soulignera volontiers Gamekult.com, ça sera par une simple apparence que le futur joueur est sollicité. Soignés, laissés et présentés par quelques successions d’images, ce sont finalement des panoramas qui se dessinent dans notre attente : une patience qui prend vie. Tout comme Rayman : Legends use de l’idée "Plate-Formes" quitte même à laisser pour compte le reste de la concurrence, l’alchimie fonctionne car elle est portée par un ensemble. Dont un coup de cœur d’un attrait visuel terriblement puissant.
Et si l’effort de Mémoire pouvait se conjuguer entre savoir et "ludique"
Peu de dialogues ont composé Rayman Legends ou Rayman Origins, quitte même à parler d’un minimalisme de côté, il n’empêche qu’Ubisoft s’est démarqué par le retour d’un héros de la Plate-Forme. Beaucoup de suppositions à prévoir quant à l’essence même de deux titres précis … Et pourtant, l’intérêt est là. Il est dans un premier temps fondé sur l’apparaitre et, juste à côté, l’ensemble de l’argumentation du "Coup de cœur".
D’une manière fondamentalement subjective, Soldats Inconnus : Mémoires de La Grande Guerre est probablement des deux jeux le plus attendu. Grande Guerre peu représentée dans l’univers vidéoludique, prévue pour le Centenaire des premiers affrontements, la sortie de ce dernier représente, au moins, une des grandes prises de risques de la part d’Ubisoft en prenant le pari engagé d’une Barbarie "artistique". Peu de mots, beaucoup d’images, un cours d’Histoire minimaliste sans jugement de valeur quant aux évènements. (Personnages incarnés dans les 2 camps adverses …) Les mots manquent; mais les efforts portés dressent le tableau d’une œuvre encourageante : pour les plus sensibles d’entre nous à ce que l’on tend à nommer et intituler "Grande Guerre" pour ses liens directs à la Seconde; pour l’inimaginable dureté des conditions, beaucoup pour l’hommage et énormément pour toute la part indicible de l’évènement sans mettre les pieds dans le chemin bourbeux du simple jeu de tir … Eh bien chapeau Ubisoft. Sur le papier, de nombreuses conditions amènent sur la voie d’une œuvre équilibrée et dont on ne peut qu’être, si ce n’est touché, au moins curieux voire intéressé.
Une quête singulière et pourtant entrainante … Visuellement ?
2014, un retour aux origines ? Sur le papier, si les univers prennent vie et se distinguent par une nouveauté de fond en comble; rien n’annonce un apport révolutionnaire dans la manière de profiter d’un jeu. Absolument rien n’indique non plus d’une quelconque mécanique de jeu. Et pourtant, tout porte à croire qu’à leur Climax, ce ne seront pas les genres prédéfinis qui insuffleront l’envie et le climat autour de ces futures productions; mais bien l’émotion … Qui est déjà née chez les plus impatients d’entre nous! L’un comme l’autre, le Blog La Maison Musée ne manquera pas de faire suivre ces "Coups de cœurs" !