Salle 5 - vitrine 5 : tepemânkh - 10. de la rentrée ...

Publié le 24 septembre 2013 par Rl1948

     Lors de la séance de rentrée académique, la cent quatre-vingtième que connut ce vendredi 20 septembre l'Université Libre de Bruxelles (ULB), la distinction de Docteur honoris causa fut conjointement attribuée à la philosophe et femme de lettres française Élisabeth Badinter et à son époux, Robert Badinter dont l'Histoire retiendra que, Garde des Sceaux du Président François Mitterrand, il eut l'immense privilègede faire signer, en septembre 1981, l'abolition de la peine de mort, événementrare dans une vie d'homme, aime-t-il à préciser dans ce très intéressant entretien que dont je vous propose ici de voir en intégralité (en cliquant sur la vidéo).

     Bien que je le regrette, soyez-en assurés amis visiteurs, la "rentrée académique" d'ÉgyptoMusée ne brillera pas de la même aura, ne sera pas placée sous d'aussi exceptionnels auspices mais constituera toutefois, à tout le moins veux-je l'espérer, un retour apprécié vers un personnage que nous avons appris à déjà connaître. 

     Souvenez-vous, c'était le 15 janvier 2013.

     En la salle 5 du Département des Antiquités égyptiennes du Musée du Louvre, devant l'immense mur-vitrine qui sépare cet espace en deux parties,

nous venions de quitter Metchetchi au terme de l'année 2012 et nous nous apprêtions à faire connaissance avec un nouveau cicerone, aussi proche du pouvoir que le fut en son temps Robert Badinter : Tepemânkh, fonctionnaire aulique dans l'Égypte de la fin de la Vème dynastie et du début de la VIème, Prêtre-pur du roi, Directeur des Khentyou-she du palaisDirecteur des autorisations royales pour les deux carrières du palais

     Le mardi suivant, le 22, nous nous penchâmes plus avant sur le bloc calcaire E 25408

sur lequel il figurait assis à la table de son repas funéraire : notre mentor se muait ainsi en amphitryon pour nous révéler les différents mets qui lui seraient destinés.

     Et en effet, le 29 janvier, commensaux privilégiés, nous découvrions la composition de ce "menu",

la composition des offrandes alimentaires espérées pour son avenir post-mortem.

     A notre rendez-vous suivant, le 5 février, Tepemânkh nous présenta sa famille ou, plus précisément, ses quatre fils,

agenouillés et lui faisant offrande.

     C'est le 19 février, après le congé de carnaval, que je souhaitai poser à votre intention les jalons de ce qui deviendrait une étude des critères stylistiques permettant de dater un monument égyptien, grâce à certains détails apparaissant, dans un premier temps, sur le mobilier funéraire.

     Ainsi, le 26 du même mois, nous intéressâmes-nous au concept d'une table d'offrandes

pour ensuite, le 5 mars, évoquer la composition du plateau de la sienne et, le mardi suivant, le pied de ce guéridon, ainsi que son environnement.

     Cet environnement, à savoir : la formule d'offrandes,

nous retint deux semaines consécutives dans la mesure où je choisis de la comparer avec celle, extrêmement prolixe, d'un certain Kaaper, gravée sur un linteau de quelque trois mètres

exposé à la fondation Martin Bodmer, à Coligny, près de Genève, de manière à vous faire comprendre combien celle de Tepemânkh était concise puisqu'elle se contentait de seulement quatre expressions.

Cette étude comparative, nous la menâmes les 19 et 26 mars, juste avant le congé de printemps.

     A notre retour au Louvre, le 16 avril, c'est au siège sur lequel Tepemânkh est assis que je consacrai plus particulièrement mon intervention.

    Et puis, vous ne l'avez évidemment pas oublié, un événement personnel vint grandement, et pour bien des semaines, bouleverser mes plans initiaux : parce que je fus invité par un ami réalisateur d'une émission de la télévision belge francophone à une conférence de presse organisée pour annoncer l'exposition itinérante Du Nil à Alexandrie. Histoires d'eaux qui se tiendrait cinq mois durant au Musée royal de Mariemont, je décidai de vous emmener avec moi à Morlanwelz.

     Cette importante manifestation fermant définitivement ses portes ce prochain dimanche, je vous propose tout naturellement de rentrer au département des Antiquités égyptiennes du Musée de Louvre au sein duquel, patient et parce que soucieux encore de nous intéresser, Tepemânkh nous a attendus.

     Le 1er octobre, amis visiteurs, devant la vitrine 5 de la salle 5, je compte sur votre présence pour entamer une suite de trois rendez-vous consacrés à la représentation physique qu'a réalisée de ce haut serviteur royal le lapicide antique.

     A mardi ?