Eugène Caselli, candidat à la primaire socialiste pour les élections à la mairie de Marseille en 2014 vient de dévoiler qu’il souhaiterait déployer dans les airs des drones pour lutter contre l’insécurité dans la cité phocéenne. Son but, renforcer l’actuel système de vidéo surveillance équipant déjà la ville. Marseille compte déjà 300 caméras de vidéo protection et ce chiffre pourrait grimper à 1000 fin 2014.
Le président de la communauté urbaine de Marseille déclarait la semaine dernière au micro de France 3:
«Je demande à l’Etat de faire de Marseille un véritable laboratoire contre le crime, un laboratoire avec de nouveaux moyens technologiques. Maintenant, on a des drones, et on va s’en servir».
Alors que la proposition aurait pu passé inaperçu, le président du Conseil général des Bouches du Rhône, Jean-Noël Guerini, s’est montré particulièrement intéressé en expliquant qu’il était en effet prêt à financer ce projet à hauteur de 1 million d’euros.
«Nous réfléchissons à la mise en place de moyens aériens de surveillance, avions ou drones», a-t-il déclaré dans une interview pour La Provence .
Le budget annoncé peut paraitre important mais il faut compter sur un tarif de 10.000€ à 50.000€ pour l’acquisition d’un appareil sans compter le cout de maintenance et d’exploitation.
La question est maintenant de savoir si les citoyens souhaitent voir d’important budget public englouti dans des appareils qui risquent de se révéler une cible de choix pour des ball-trap sauvage. D’autant que si ces multicoptères sont simplement équipés de caméra et sont similaire en tout point à ceux utilisés par les pompiers pour surveiller les départs de feu en forêt, il n’en reste pas moins que dans l’inconscient collectif, le terme drones est associé aux opérations militaire. La preuve dans ce micro trottoir réalisé par M6 ou un Marseillais déclare:
“Quand j’entends Drone, ça me fait un petit peu peur, cela me fait penser à la guerre, et ne nous sommes pas dans un état de guerre à Marseille.”