Magazine Poésie
Traduit de l’anglais par ©Maxime Durisotti
vu sur : http://lefestindebabel.wordpress.com/
Je crus voir mon élue, dernièrement épousée,
Conduite à moi comme Alceste hors de la tombe,
Qu’à son époux ravi rendit le puissant fils de Jupiter,
Arrachée à la mort, bien que pâle, défaillante.
Semblant lavée de la souillure de l’enfantement, selon
La purification prescrite par l’antique loi, la mienne
Telle que j’espère qu’encore une fois je la pourrai
Toute entière revoir, dans les cieux, et sans limites,
Vint toute vêtue d’un blanc pur autant que son esprit :
Sa face était voilée, mais en voyant j’avais la vision* :
Amour, douceur, bonté rayonnant en sa personne
Si clairement, plus qu’aucune face jamais n’émit de joie.
Mais, Oh ! comme pour m’embrasser elle s’inclina,
Je m’éveillai, elle s’envola, et le jour me rendit à ma nuit.