Le rapport publié par l’Organisation panaméricaine de la santé / Organisation mondiale de la santé (OPS / OMS) , en collaboration avec les centres pour le contrôle et de prévention des maladies des États-Unis ( CDC ), signale aussi que dans sept de ces pays, la proportion est de plus de l’un sur quatre.
Sous le titre «La violence contre les femmes en Amérique latine et Caraïbes : une analyse de 12 pays», le document reflète comment les abus comprennent des lésions physiques – dès découpes et contusions jusqu’aller aux os brisés -, passant par les avortements et des brûlures. Malgré cela, entre les 28 et 64 pour cent des concernées ne chercheraient pas de l’aide. L’étude reflète également que du 10 au 27 pour cent des interrogées admettent avoir connu violence sexuelle en un moment de leur vie, commis par leur partenaire ou un membre masculin proche à elles.
En outre de constituer une violation des droits de l’homme, la violence contre les femmes ont de graves conséquences sur leur santé et celle de leurs enfants, a déclaré le Dr. Mirta Roses, Directrice de l’OPS / OMS.
Alessandra Guedes, co-auteure du rapport et Conseillère régionale de l’OPS / OMS sur la violence domestique, a dit que le document peut motiver les preneurs de décisions d’investir davantage dans la mise en œuvre de stratégies fondées sur l’évidente prévention de la violence féminine. Toutefois, le texte reprenant des entretiens faites à plus de 180 000 femmes en Bolivie, Colombie , la République Dominicaine, Équateur, El Salvador, Guatemala, Haïti, Honduras, Jamaïque, Nicaragua, Paraguay, Pérou, n’est qu’un petit échantillon de la réalité.
La violence contre la femme, est un problème qui va au-delà des statistiques, il s’agît d’une réalité persistante de tous les pays du monde. C’est un fléau commun, accepté par beaucoup comme "normal", et qui ne peut être éliminé que par la volonté politique et judiciaire ainsi que les procédures civiles dans tous les secteurs de la société.
Ceci est un phénomène qui se produit de plusieurs formes : dans la maison, avec la traite des femmes et des filles qui se traduit par prostitution forcée, dans violence en situations de conflit armé y compris les assassinats. On parle également des violations systématiques, d’esclavage sexuel et de grossesse forcée. On passe par l’infanticide des filles à la sélection prénatale du sexe du fœtus pour les bébés masculins, les mutilations génitales et autres pratiques et traditions nuisibles .
Le caractère sexiste de la société et de l’infériorité du mal nommé sexe faible, encouragée dans toutes les cultures et très difficile à éliminer. Ceci s’avère comme la cause fondamentale de cette violence, disent les experts.
Il est urgent de mettre en place des interventions avec des résultats plus prometteurs tels que la promotion de l’éducation avec des possibilités offertes aux femmes et aux filles, en améliorant leurs estime de soi et leurs aptitudes à la négociation qui doivent aider à la réduction des inégalités entre les sexes dans les communautés.
La défense des victimes, la conscience de la violence et ses conséquences entre les travailleurs de la santé ainsi qu’une meilleure connaissance des ressources disponibles pour les femmes battues (assistance juridique, de logement et les soins aux enfants) également peuvent atténuer les conséquences de cette violence.
(Publié en Latina Press )
Vous pouvez télécharger le rapport ici (disponible seulement en anglais) : Violence against women in Latin American and the Caribbean