Chaque année, une vingtaine de millions de personnes reçoivent de l’aide du CICR pour accéder à l’eau potable et améliorer leur habitat. Depuis trente ans, le travail a beaucoup évolué dans ce domaine, autant de défis qu’évoque Jean-Philippe Dross, chef de l’unité Eau et Habitat.
En quoi l'impact des conflits armés sur les besoins en matière d'eau et habitat a-t-il évolué ces dernières décennies ?
Au début des années 80, ce sont les populations rurales et les réfugiés dans les camps qui étaient principalement touchés, par exemple en Amérique latine, en Angola ou en Ethiopie. Avec l’accroissement des conflits dans les zones urbaines dans les années 90, par exemple en ex-Yougoslavie, en Irak et, aujourd’hui en Syrie, une grande partie du travail se déroule dans les villes. La population y est beaucoup plus sensible à la destruction des infrastructures que dans les campagnes où les gens trouvent souvent des solutions, par exemple pour réparer un puits endommagé. En ville, l’impact de la destruction d’une centrale de distribution d’eau sur les habitants est beaucoup plus important. (lire la suite)