The Burning Moon

Publié le 23 septembre 2013 par Olivier Walmacq

genre: horreur, gore, trash (interdit aux - 18 ans)
Année: 1992
durée: 1h40

l'histoire:Peter est un sale type, un jeune fumiste qui passe son temps à glander, boire des bières, s'envoyer des saloperies dans les veines et à se mettre sur la tronche avec les membres des bandes rivales.
Un jour, une discussion musclée avec son père dégénère en pugilat. Peter se retrouve consigné à la maison, contraint de veiller sur sa petite sœur. Mais on n'emmerde pas Peter sans en payer le prix.          

la critique d'Alice In Oliver:

Olaf Ittenbach est un réalisateur allemand spécialisé dans les films trashs. Il suffit de prendre sa filmographie pour s'en convaincre. Ce dernier est surtout connu pour avoir signé des films gores et donc ultra violents, tels que Black Past ou encore Premutos.
The Burning Moon, sorti en 1992, est donc le second long-métrage du réalisateur. Il s'agit aussi d'un film amateur, réalisé par un Olaf Ittenbach encore hésitant. A l'époque, Olaf Ittenbach débute dans le cinéma et tente de se distinguer en signant des films chocs et particulièrement sanglants.

The Burning Moon suit plusieurs moments de la vie de Peter, un type peu recommandable qui va se transformer en serial killer et en véritable prédateur. Ce dernier passe son temps à picoler, à se droguer et à se tabasser avec des bandes rivales.
Son comportement finit par agacer ses parents, surtout lorsque Peter frappe sur sa mère. Le jeune homme est alors renvoyé de sa propre maison. A partir de là, le film se concentre sur la folie meurtrière de ce psychopathe amateur de chair humaine.

Que les choses soient claires: The Burning Moon souffre d'un manque évident de scénario. Pire encore, le film propose parfois plusieurs sketches. Ce qui dénote parfois avec la tonalité particulièrement trash de certaines séquences, volontairement peu ragoûtantes.
Parfois, le personnage de Peter est laissé de côté. Le film se concentre alors sur des séquences de sacrifice effectuées par un prêtre complètement ch'tarbé. Pourtant, toutes ces scènes entretiennent un rapport étroit.

Evidemment, toutes ces séquences de tuerie et de boucherie dans les règles nous ramènent vers le cas de Peter, passionné par le cannibalisme, l'Antéchrist et la souffrance humaine. En vérité, The Burning Moon nous entraîne dans la tête d'un malade mental, fan du couteau et du scalpel.
Sur le fond, The Burning Moon est un film ambitieux. Hélas, la forme est beaucoup moins convaincante. Clairement, Olaf Ittenbach a les yeux plus gros que le ventre et n'a pas les moyens de mettre en forme ses ambitions et ses délires visuels.

Au final, le résultat est particulièrement brouillon et médiocre. Avec The Burning Moon, Olaf Ittenbach cherche évidemment à choquer son public, ce qu'il avait plus ou moins réussi avec son précédent film, donc Black Past. Seule la fin, sorte d'énorme boucherie gore de vingt minutes, qui nous entraîne dans une grande cave de l'enfer, vaut le coup d'oeil.
Tout du moins, cette séquence trash ravira les amateurs de séquences peu ragoûtantes. Pourtant, sur le fond, on se demande bien ce que le cinéaste allemand cherche à nous montrer et/ou nous démontrer. En résulte un très gros navet, certes écoeurant, mais sans aucun intérêt.

Note: 03.5/20
Note naveteuse: 14.5/20