On the road again

Publié le 23 septembre 2013 par Pomdepin @pom2pin

Ce n’est pas le tout d’avoir un logement, une école et un médecin, il faut aussi se déplacer, ne serait ce que pour aller de l’un à l’autre. Plusieurs moyens de locomotion sont à votre disposition, comme en France.

Vous pouvez marcher. Le piéton anglais est généralement bien plus discipliné que le francais. On a tendance à traverser dans les clous, à respecter la signalétique, et à ne pas se ruer en bousculant tout sur son passage sur les trottoirs. A noter que les enfants traversent la rue sur le chemin de l’école grâce aux sympathiques lollypop ladies, littéralement les dames sucettes. On ne peut pas les manquer, elles sont en vêtements réfléchissants de la tête aux pieds, entre Action Man du futur et honey monster ( du nom de la mascotte d’une marque de céréales bien connue). Leur nom vient du gros panneau stop qu’elles tiennent pour arrêter la circulation et qui ressemble à une sucette géante. Les lollypop ladies sont très utiles, grâce à elles, nos enfants peuvent traverser sans danger. L’inconvénient de la marche, c’est qu’il faut un sens très développé du small talk, surtout dans les villages et petites villes. Il faut absolument saluer chaque personne que vous croiserez, y compris les parfaits inconnus, et commenter la météo, de manière optimiste. S’il faut beau, c’est facile, sinon, c’est plus subtil: s’il pleut, au moins, il ne fait pas froid, et vice versa .

Le vélo se développe beaucoup en Angleterre, ce n’est pas pour rien que les britanniques n’arrêtent pas de gagner le tour de France. Ayant une incapacité congénitale à pédaler droit, je préfère ne pas m’y attarder. ( Le pire, c’est que par contre, quand je veux vraiment tourner, je n’y arrive pas non plus).

La voiture est bien sur le mode de transport le plus courant. Comme les piétons, les automobilistes anglais sont plus disciplinés que les français. Évidemment, la principale difficulté vient de la conduite à gauche. Pendant plusieurs semaines, vous vous tromperez systématiquement de côté, entre la place conducteur et la place passager. Les priorités à gauche vous donneront des sueurs froides sans parler des ronds points. Nous avons la chance d’habiter dans une ville dynamique et innovante, à la pointe de la technologie en matière de circulation routière. La ville dispose d’une multitude de mini rond points, généralement un petit cercle de peinture blanche au milieu du carrefour. Nous avons aussi d’amusants rond points triangulaires. C’est après les avoir passé en manquant d’emboutir la voiture devant que vous êtes pris d’un doute, est ce bien un rond point? Montant d’un cran dans la difficulté, les ronds points doubles, deux cercles imbriqués l’un dans l’autre. Leur seule utilité semble être de pouvoir différentier les habitants des conducteurs de passage. Les premiers foncent au milieu en faisant coucou crânement aux autres véhicules, les seconds créent des embouteillages monstres en restant interloqués devant nos doubles ronds point et en bouchant toute la circulation. Mais notre borough council, notre municipalité ne s’en tient pas la…nous sommes les heureux détenteurs d’un magnifique rond point à 9 cercles, un grand au milieu, assorti de 8 petits tout autour, un peu comme les anciens cadrans de téléphone. Bizarrement, cette prouesse technologique, qui ne sert strictement à rien, attire très peu les touristes.

Enfin, nous arrivons au train. A la différence de la France, nous n’avons pas une seule compagnie de chemin de fer, mais plusieurs, privées, qui exploitent chacune une partie du réseau. Par contre, ce même réseau appartient toujours à l’état via national rail . Ainsi, c’est bien la faute d’une compagnie d’état quand les trains sont en retard ou carrément annulés à cause de travaux ou de problèmes divers sur le réseau. Les compagnies privées, elles, ne sont à blâmer que pour les horaires ubuesques et la tarification créative. Le problème, avec cette multitude intervenants, c’est que quand un incident surgit, le temps que chacun s’en mêle, un train peut rester bloqué de nombreuses heures. Ne parlez jamais à mon mari, qui prend le train, comme beaucoup de commuters pour aller travailler à Londres, de la fois où un cheval s’est égaré sur les rails…même les autorités vétérinaires s’en sont mêlées.

Il y a également les bus, le métro, l’avion, la trottinette aussi si vous y tenez, mais je vous laisse faire votre choix.

La gare de Liverpool Street, à Londres: