Il y a une semaine déjà je courais la Parisienne, la fameuse course réservée aux femmes et dont les fonds sont reversés pour lutte contre le cancer du sein. Une expérience sportive unique.
Pour moi, le footing, c’est avant tout un plaisir. Le plaisir de se dépasser, de faire travailler son corps, de le garder en forme, le plaisir de partager un moment avec mon amie Sandrine (ma partenaire de course) et l’idée de participer à une compétition ne m’était jamais venue à l’esprit. Je n’ai jamais été compétitive. Mais la Parisienne, c’est bien plus qu’une course, c’est avant tout un moment festif et un engagement pour une cause importante. Au final, la performance passe totalement aux oubliettes.
Pour l’édition 2013 (la 17ème tout de même !) le thème choisit était le Japon. Autant vous dire que c’était le moment ou jamais pour moi de m’y rendre.
Et ce fût un réel plaisir puisque l »ambiance y est phénoménale !
D’autant que nous avons eu de la chance parce que ce jour là, il faisait beau ! C’est donc sous le soleil que nous avons passé la matinée entre attente, découverte et course bien sûre.
La Parisienne c’est une grosse machine. Cette année il y avait 35 183 inscrites ! Vous imaginez la logistique ?
Et de ce côté là je dois dire que tout est plutôt bien pensé en dehors d’un petit couac pour le retrait des dossards, très tardif cette année et les consignes pour les coureuses individuelles reléguées au fin fond du village et pas super bien indiquées. Mais passons…
J’ai tout de même trouvé le village est vraiment chouette. Parce que c’est ça aussi la Parisienne : 3 jours de fête sur le Champ de Mars, des animations (initiations, cours, découverte culinaire, musique…), et des marques qui gâtent les coureuses…
Le lieu en lui même est magique… le pont d’Iéna, la Tour Eiffel… plutôt sympa comme lieu de course !
J’ai trouvé le parcours génial. J’avais un peu peur à cause de mon gros manque d’entrainement (pas beaucoup couru cet été) et des ponts (ça mooooooonte) mais au final, ça m’a boosté !
Sans oublier les nombreuses animations qui ont lieu tout au long du parcours : plus de 600 musiciens, un jeté de ballon, un tunnel discothèque…ça motive !
Les difficultés :
- ne pas vraiment savoir quand aura lieu notre départ (La Parisienne c’est 18 vagues de départ avec un départ toutes les 6 minutes. Nous étions dans la 10ème vague. Nous sommes restées 1h sur le Pont d’Iéna qui heureusement était animé par la musique des échauffements successifs, un écran géant permettant de voir les premiers départs…)
- la foule. Je ne suis pas spécialement agoraphobe mais 30 000 participantes + les supporters ça en fait du monde et au bout d’un moment c’est épuisant
- le nombre de participantes. 30000 personnes ça fait beaucoup et malgré les départs échelonnés au moment de démarrer c’est assez difficile de trouver son rythme, de trouver une place, ne pas se faire foncer dedans, ne pas foncer dans celles qui marchent, ou celles qui courent moins vite, éviter les supporters qui ne peuvent pas s’empêcher de traverser devant vous…
Du coup, les 10 premières minutes, j’ai cru ne jamais y arriver. Ma vessie n’avait pas supporter l’heure d’attente coincée sur le pont et mes jambes ne semblaient plus vouloir répondre présentes et puis… emportée par la foule (qui vous traine, vous entraine…), la musique, les encouragements je me sens sentie poussé des ailes. Je crois même que j’en avais encore sous le pied à l’arrivée.
J’ai parcouru les 6,7 km du parcours en 44 minutes et 33 secondes et nous avons mon amie et moi passé la ligne d’arrivée main dans la main ce qui pour moi était le plus important.
D’après le classement je suis arrivée 13 555 sur 29 014 participantes et 5 249 sur le classement mamans. Je pense sincèrement que j’aurais pu mieux faire (pour diverses raisons) mais encore une fois, ce n’est vraiment pas le chrono qui compte ici.
Je suis très heureuse d’avoir participé à cet évènement et vraiment fière de moi, toutefois, je doute me réinscrire l’an prochain.
Pour moi cette course est avant tout faite pour les parisiennes. Vivant en province c’est me semble t-il bien plus contraignant d’y participer.
Notamment à cause de l’obligation de se rendre sur Paris pour le retrait des dossard et aucun retrait possible le jour même (se taper un aller-retour sur Paris pour aller chercher un sac si comme moi vous n’y bossez pas et n’avez rien à y faire de spécial, autant vous dire que c’est gonflant), des séances de coaching organisées uniquement sur Paris (là encore… un aller-retour pour ça, non merci) mais aussi parce que se rendre au lieu de la course le jour même n’est pas une mince affaire. Pour vous donner un exemple : le premier départ se faisait à 9h45 et je suis partie de chez moi à 7h du mat’…
Alors évidemment, participer à cette course c’est aussi un engagement personnel et quelques contraintes de temps, de fatigue ou d’argent ne devraient pas rentrer en ligne de compte mais je préfère être honnête et vous dire que je préfère courir plus près de chez moi.
Après tout elle ne s’appelle pas La Parisienne pour rien !
J’ai tout de même pris plaisir à participer et cela m’a donner envie de retenter le coup mais je pense m’orienter vers des compétitions plus proches de chez moi telles que Les foulées de la rue par exemple.
Un immense merci à Sandrine et à mon supporter