Alors que la consommation de boissons sucrées, riches en calories, est mise à l’index comme facteur majeur d’obésité, les boissons light, avec édulcorants, seraient aussi nocives, induisant une sensation de faim ou d’épuisement engageant à compenser avec des alternatives plus riches en calories. Les auteurs recommandent ici un juste milieu qui consisterait à combiner édulcorants et quantités minimes de sucre afin de contrôler son apport calorique sans bouleverser le métabolisme.
Car leur étude a identifié, chez la souris, avec l’aide de tests comportementaux en situation d’absorption de sucres ou d’édulcorants, un signal spécifique essentiel pour le choix entre sucres et édulcorants. Ce signal régule l’activité des cellules dopaminergiques donc des niveaux de dopamine -une hormone de signalisation de la récompense-, liés directement au métabolisme du sucre en énergie pour les cellules de l’organisme.
Ainsi, des souris souffrant de la faim, avec de faibles niveaux de sucre, ayant le choix entre les édulcorants et les sucres sont plus enclines à aller vers les sucres, et même si l’édulcorant artificiel est beaucoup plus doux que la solution sucrée. De premiers résultats, qui selon les auteurs, peuvent être généralisés à l’homme.
Les cellules dopaminergiques jouent donc un rôle essentiel dans le choix sucres/édulcorants, reste, pour les chercheurs, à identifier les récepteurs associés et les voies dans le cerveau.
Source: The Journal of Physiology Glucose utilization rates regulate intake levels of artificial sweeteners (à paraître)via Eurekalert (AAAS) The brain cannot be fooled by artificial sweeteners