Santé. Alerte sur les risques des médicaments anti-coagulants oraux

Publié le 23 septembre 2013 par Bioaddict @bioaddict
Les nouveaux anticoagulants oraux (Pradaxa, Xarelto, Eliquis) viennent d'être mis sous surveillance renforcée par l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament. ¤¤ Sur le même thème   Santé : les médicaments à éviter pour soigner votre rhume Santé : faut-il préférer les pilules contraceptives dites " naturelles " ? Alerte santé : le Bisphénol A pénètre directement dans le sang par les muqueuses buccales Santé : ce qui se cache derrière la cigarette électronique... OK
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Les anticoagulants oraux permettent de traiter les phlébites et les embolies pulmonaires et d'assurer la prévention des accidents vasculaires cérébraux chez des malades porteurs de certaines pathologies à risque, et notamment ceux atteints de fibrillation auriculaire. Mais ils peuvent provoquer des accidents hémorragiques graves.

Deux types d'anticoagulants peuvent être utilisés. Les anciens, appelés antivitamines K, qui nécessitent une surveillance biologique régulière. Et les nouveaux anticoagulants oraux (Naco) Pradaxa (dabigatran), Xarelto (rivaroxaban) et Eliquis (apixaban), utilisés depuis 5 ans, et qui offrent l' avantage de ne pas nécessiter de surveillance biologique de routine. Mais cet avantage tend à banaliser leur prescription et leur utilisation alors qu'ils peuvent provoquer aussi des complications hémorragiques, parfois graves, et provoquer des interactions dangereuses avec d'autres médicaments.

Pour l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) " l'absence d'antidote et de données validées concernant la surveillance biologique de ces Naco est préoccupante en cas de surdosage ou de nécessité d'un geste chirurgical en urgence ". Elle a donc mis en place une surveillance renforcée de ces produits tout en précisant que cette surveillance ne remet pas en cause pour l'instant leur rapport bénéfice/risque.

En attendant les résultats d'études en cours l'ANSM recommande aux patients consommant ces médicaments :

- de ne pas arrêter leur traitement sans en parler à leur médecin car ils courent le risque de survenue de complications thrombotiques graves pouvant survenir, parfois à court terme ;
- de prendre régulièrement leur traitement ;
- d'informer systématiquement tout professionnel de santé du fait qu'ils prennent un traitement anticoagulant.

Une lettre de mise en garde sur les risques hémorragiques liés à l'utilisation des Naco et de rappel de bon usage a été adressée aux médecins avec la participation des laboratoires pharmaceutiques.

L'ANSM précisera dans les prochains mois les résultats des études de suivi menées au niveau de la France et dans les autres pays européens

Hervé de Malières.