Cela se précise: à la fin de la deuxième conférence environnementale, le Premier ministre Ayrault annonce la création de la "contribution climat énergie" qui devrait rapporter 4 milliards d'euros en 2016. Les verts peuvent pavoiser et sabler le champagne: ils ont enfin obtenu ce qu'ils réclament à cor et à cri depuis des années : une taxation du carbone.
Pourtant, il s'agit d'une victoire à la Pyrrhus qui aura peu d'effet sur les émissions de carbone mais qui va, par contre, marginaliser électoralement le Parti vert. Il ne s'agit pas d'une nouvelle taxe mais de taxations anciennes qui seront calculées en fonction des émissions de CO2 que dégage leur utilisation.
Le gouvernement socialiste a obtenu ce qui l'intéressait: utiliser cet argent pour rembourser la dette de l'Etat. Les Verts, par contre, vont accroître leur impopularité au fur et à mesure du développement de cette imposition.
Victoire à peine acquise, ils commencent à regretter l'arrivée de cette contribution. Noël Mamère comprend que l'on "tombe dans le piège de l'écologie punitive" et Pascal Durand reconnaît: "nous avons été mauvais si la société nous voit comme une contrainte et non comme la solution".
Oui, messieurs les Verts vous êtes mauvais: vous avez l'ambition de changer la société mais vous manquez cruellement d'imagination et de talents. Comment croire que l'élévation d'impôts allait nous faire changer la société? Comment imaginer que le projet de société écologique allait convaincre avec des arguments aussi primaires que "pollueur-payeur"?
Pour réussir cette réforme, il fallait faire preuve d'imagination, il fallait innover et inventer quelque chose de dynamique et de séduisant.
Depuis des années la majorité des écologistes ne jure que par une "taxation carbone" qui viendrait remplacer "la taxation du travail". Il s'agit pourtant d'une idée aussi irréalisable que nauséabonde. Les Verts, qui se disent le plus souvent de gauche, n'hésitent pas ici à emprunter la conception ultra-libérale du "coût du travail" pour faire avancer une idée aussi creuse.
L'auteur de ces lignes qui cherche depuis des années des solutions innovantes pour une fiscalité environnementale à la fois acceptable et efficace, qui produit des articles et des idées sur ce thème depuis 8 ans n'a rencontré que mépris et dos tourné de leur part: d'Alain Grandjean à Thierry Salomon, du Parti vert à Négawatt, chaque prise de contact par mail ou sur leur site s'est terminée par une fin de non-recevoir ou par un silence méprisant. Le comité pour la fiscalité écologique a ignoré les travaux du site "fiscalité environnementale", les membres contactés n'ont pas estimé nécessaire de répondre aux mails envoyés.
Pourtant, les idées défendues sur ce site sont belles, sont réalistes et sont réalisables. Le concept révolutionnaire de contribution incitative y est développé. En affectant la totalité des sommes récoltées par les contributions carbone aux investissements écologiques, on relance l'économie en permettant l'accélération de la transition. En rendant aux contributeurs contribuables, les sommes récoltés s'ils décident d'investir dans la transition, on donne du sens à la taxe carbone, on la rend acceptable. En modulant les sommes rendues en fonction de la richesse, on en fait une mesure qui favorise l'égalité.
Il s'agit d'idées simples, qui réclament imagination et esprit d'innovant, dont l'auteur a démontré, par de multiples exemples concrets sur son site qui comprend plus de 400 articles, la validité.
Aussi, il a décidé de ne plus chercher à alimenter en idées et en proposition, un site qui n'intéresse pas ceux auquel il a pourtant été destiné. Cela n'est pas grave : les Verts sont mauvais, le comprennent mais ne veulent pas changer.