Handball : Du monde aux Balkans

Publié le 22 septembre 2013 par Levestiaire @levestiaire_net

Avec 500 000 licenciés le handball a pourtant de quoi mobiliser un large lectorat. C’est oublier que, quand ils ne deviennent pas aveugles, les pratiquants n’en restent pas moins analphabètes. Mais qui lit donc les articles rugby ?

Espagne : la guerre de récession. On vous aurait bien annoncé un duel au somment en Espagne entre le FC Barcelone et l’Atletico Madrid (ex Ciudad Real), malheureusement le second club a fait faillite tel un vulgaire Copenhague, ancien nouveau riche reclassé parmi les nouveaux nouveaux pauvres. Le Vestiaire vous l’avait déjà dit : c’est la crise en Espagne. Si le FMI nous a devancé pour le scoop, ses recommandations on été suivies de trop près par certains clubs. Le gel des salaires a grandement encouragé la flexibilité de l’emploi en Liga Asobal : c’est le Medef qui est content. Les arrivées se limitent donc principalement à Barcelone, futur vainqueur du championnat, avec les recrutements de Nikola Karabatic et du Macédonien KirilLazarov. Pas de quoi en faire une salade. Bison futé annonce cependant une journée rouge dans le sens des départs. Aguinagalde part vers Kielce, Gojun arrive à Paris et Balic file préparer sa retraite à Wetzlar. Barachet est indécis : il jouera l’an prochain pour Saint-Raphaël, où il est en réalité prêté pour un an par le PSG Handball, qui a signé le joueur sans contrat depuis la liquidation de l’Atletico Madrid. Logique.

 Allemagne : à Kiel dis-tu ?  De tout temps le championnat Allemand reste le plus relevé. Le plus dangereux aussi, la faute à certains bouchers semblant prêts pour relancer l’offensive Nivelle, voire pour jouer à Brax. Malgré les départs d’Omeyer et Narcisse, l’armada de Kiel reste une des mieux équipée en chars panzer. Elle peut compter sur le talent de Filip Jicha, la mèche blonde de Palmarsson, ainsi que sur la rigueur allemande de Christian Zeitz dans la distribution de tatanes. Vori et Krauss partis, Hambourg pourra encore faire illusion avec Hens et Duvnjak. Ce dernier se barrera pour Kiel en 2014-2015 et il faudra alors recruter mieux que Kentin Mahé et Dominikovic pour jouer les premiers rôles. Torsten Jansen promet d’accueillir chaleureusement tous les nouveaux arrivants. Rhein-Neckar Löwen, c’est un peu le Dortmund du handball : des joueurs moins médiatiques et des noms impossibles à écrire. Ah, on me signale que c’est le cas de l’ensemble de ce sport. Disons alors que les lions peuvent compter sur le bras de Uwe Gensheimer et la gestion de Guomundur Guomundsson. Nos envoyés spéciaux nous signalent que Niklas Landin Jacobsen garde heureusement mieux ses buts que les Danoises ne protègent leur vertu. Flensburg et Berlin tenteront eux de jouer les trouble-fête.

Tomber du Balkan.  Le handball, c’est aussi l’occasion pour les grands et les petits de réviser leur géographie. Celje, Gorenje, Kielce, Kolding, Skopje, Thoune, Aalborg, autant de figurants de ligue des champions qui animeront des championnats nationaux dont on ne vous parlera pas. Les férus d’histoire pourront également revoir leur chronologie de l’explosion du Bloc de l’Est : mais pourquoi donc le RK Zagreb (et ses 22 titres nationaux) n’est jamais parvenu à remporter le championnat Croate avant 1991 ?

  Milosevic, Tudman et Gotovina ont bien une idée. VeselinVujovic a préféré se concentrer sur le handball : La Haye n’évoque pour lui qu’une destination de vacances, ou une sonorité de plaisirs nocturnes.

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