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From her to eternity

Publié le 21 septembre 2013 par Euphonies @euphoniesleblog

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Anna Calvi

Chère Anna,

Quelle drôle d’histoire que toi et moi. En y réfléchissant, je n’aurais jamais dû te rencontrer. Toi l’anglaise, toi la rebelle de Twickenham un peu plus jeune que moi, quand tu grandis biberonnée à Captain Beefheart et Maurice Ravel, enfant aux oreilles dorlotées, il y a de l’autre côté de la Manche un ado breton qui hésite encore entre AC/DC et Radiohead. D’aucuns diraient que tu es née avec une cuillère musicale dans la bouche. Tu fais tes premiers pas sur Carlo Gesualdo, tu fumes tes premières clopes au son de Patti Smith quand moi puceau je me paluche encore sur les premiers accords d’Hotel California. Tout nous sépare à ce moment là Anna. Je ne te connais pas encore mais d’autres femmes m’ouvrent la voie, m’initient. Merci Leslie Feist, merci Beth Gibbons. Nous découvrirons plus tard que nous avons des goûts en commun : Nina Simone, Jeff Buckley. La magie des parcours à vitesses variables.

Mais revenons à ce soir de décembre 2009. Tu te souviens ? Le coup de foudre. Alors que personne ne te remarque encore, je tombe à genoux devant ta proposition. Le titre déjà est tout trouvé : First we kiss. Cela devient une obsession, je ne pense plus qu’à toi. Et soyons honnête, ce n’est pas que pour la musique : tes yeux, ta silhouette, ta chevelure. Je tombe véritablement amoureux de toi. J’ignore les commentaires qui te stigmatisent : que tu ne vaux pas mon ex, Polly Jean, ou que tes dents, ta descente de reins font tâche pour une femme rock star. Moi, je m’en fous complètement : j’écoute déjà les abrasifs Blackout et Desire. Je trouve que tu es la plus belle et j’attends le premier concert sur mes terres avec impatience.

Ce sera d’abord le Trianon en avril 2011. Dans une ambiance intimiste je vis un rêve éveillé. Chaque chanson de toi me fait l’effet d’une caresse sur la peau. Je suis prêt à écouter ton Hendrix, à adopter ta langue à vie. La faire mienne, en célébrer la forme et la vigueur. Je deviens anglais. Puis tu viens chez moi, à Art rock : et je te découvre encore, puissante, frondeuse, sublime. Je suis conquis.

Depuis, silence radio. Douleur, souffrances. Qui pourrait te remplacer ? Mais voici qu’un Eliza pointe le bout de son nez. Rassurant, tu n’as pas changé, en attendant le reste. J’espère que tu vas me parler à nouveau. Qu’en octobre je vais pouvoir à nouveau t’aimer. Et que ce One Breath tienne les promesses de son titre : une respiration avant que je t’idolâtre à nouveau, davantage.

Je t’embrasse Anna,

Ton amoureux.  

L'origine de ma névrose, First we kiss


Et puis, l'indispensable Suzanne and I :


La reprise parfaite de TV On The Radio :


Et enfin la nouvelle promesse : Eliza



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