Et moi qui n’aspirais qu’à buller…

Je pensais cette petite réflexion sur mon poids déjà envolée, aussi vite oubliée qu’elle m’avait étonnée… Et finalement non, ça me travaille à chaque repas, chaque fois que je passe devant une vitrine ou un miroir, chaque matin quand je m’habille et chaque soir quand je me déshabille…

Je commençais à me sentir bien dans ma peau et là je me reproche à nouveau mon manque d’activité physique, je me mets à culpabiliser face à mes petits moments de gourmandise.

Je m’en veux de m’être à ce point laissée aller. Je m’en veux de ne pas avoir réagi et d’avoir laisser tous ces nouveaux kilos s’installer. Pourtant j’avais tellement besoin de me laisser aller et de perdre le contrôle. J’avais besoin de lâcher prise, mais on dirait là que je me suis installée dans une chute sans fin.

Je ne passe pas la journée à culpabiliser ni à me mortifier. Heureusement ! C’est juste que les repas sont moins agréables et de nouveaux légèrement source d’angoisse… Et au moment de m’habiller, j’ai bien du mal à regarder ce que ça donne dans le miroir ou à accepter que mes t-shirts semblent s’être rétrécis…

[D'ailleurs je me suis séparée de pas mal de tenues qui me sont devenues trop petites, mais il me reste quelques robes que je n'ai pas osé essayer et que je n'ose toujours pas enfiler par crainte de constater une fois encore ce changement de morphologie si concret.]

Bref, j’ai le moral en dents de scie. Des petits hauts et des petits bas. Il ne descend pas trop bas -ouf- parce qu’il y a toujours plein de chouettes petites choses dans mon quotidien, mais j’ai quand même essuyé un mini contre-coup avec grosse envie de shopping compulsif !

Concrètement j’ai commencé avec une grosse razzia d’articles de loisirs créatifs au Cultura (stickers, peinture textile, perles Hama) et comme si cela ne suffisait pas j’ai encore fait chauffer la CB en ligne (je me demande si paypall ce n’est pas un peu le mal !) pour de la ficelle Baker Twine et des rouleaux de masking tape (encore des achats hyper vitaux n’est-il pas ?)

C’est ravissant, charmant tout plein, mais ce n’est pas tout ce joli matériel qui va m’aider à retrouver durablement un regard apaisé et serein sur moi-même. Donc voilà, j’ai craqué pour une énième dépense facilement évitable et non vitale… Une coupe de cheveux ! Et pour mettre un peu plus de chance de mon côté de sortir satisfaite du salon de coiffure, j’ai opté pour Dessange…

Conclusion je vais finir le mois ric-rac avec tous mes achats, mais au moins je serais bien coiffée et un peu moins boudeuse devant mon miroir le matin dans la salle de bain !

Allez, courage, j’arrête de chuter, de me noyer dans un océan de douces pâtisseries… J’arrête -un peu- de glandouiller gaiement, j’ose regarder la "vérité" en face et surtout de me regarder vraiment comme je suis et non pas comme j’aimerais être ni comme j’imagine que je suis encore.