de Stuart Gordon / Horreur / 1h26mn / usa / 1985
CULTE ! Oui, Culte ! Ré-animator fait partie de ces bobines qui frappent, qui giclent et qui tachent. Un film généreux, frappa-dingue, libre, gore et intelligent, comme on n'en fait plus.
Adapté, librement, d'une nouvelle du torturé, néanmoins génialissime, auteur américain, de Sf, fantastique et horreur, Howard Phillips Lovecraft, Ré-animator est encore, et reste à ce jour, inégalé. Si!Si !
À l'université Miskatonic, Herbert West, un étudiant en médecine, emménage chez Dan Cain. Ils suivent les cours de l’éminent Dr Carl Hill. West rentre rapidement en conflit avec ces théories qu'il juge éculées. Herbert West met au point un sérum qui a la propriété de ramener les morts à la vie.
Puisque j'te dis qu'j'ai mal à la tête !!!
Commentaires
Cette adaptation de Lovecraft revisite avec brio le mythe : « Frankenstein » de Mary Shelley. La plume de Stuart Gordon et de ses comparses réussi le tour de force à préserver la moelle Lovecraftienne dans une liberté de ton tout bonnement incroyable.Le dosage entre humour, horreur et gore est parfait. En témoigne la première scène de réanimation issue d'un sérum jaune fluo, mis au point par West, que n'aurait pas renié nos amis d'Areva. La double résurrection du chat est à la fois terrifiante, tordante et glauquissime.
Jus d'citron ???
Herbert West , en bon apprenti sorcier qui se respecte, vise le saint graal : Il se met a réanimer des humains. Et, là, forcément, comme à chaque fois qu'on s'prend pour Dieu, ben, ça part en sucette...
Stuart Gordon, aidé d'un Jeffrey Combs habité par le rôle d'un Herbert West talentueux, détestable, narcissique...fou, parvient à maintenir la chimie de cet équilibre de genre, tout en nous plongeant, de manière crescendo, au fil des minutes, dans des enchaînements/déchaînements de bruits, de sangs et de fureurs.
La scène entre la tête coupé du Dr Carl Hill et l'ingénue Megan Halsey, petite amie de Dan Cain, le pauvre coloc de West, est criante à plus d'un titre.
Capturé par son propre père zombifié, la pauvre petite Megan, interprétée par la courageuse et non moins sexy Barbara Crampton, se retrouve attachée, dans la morgue de l’hôpital, ligotée sur une table d'autopsie, complètement nue.
Lorsqu'elle reprend conscience, comme Fay Wray dans le King Kong de Cooper et Schoedsack, elle ne peut qu' hurler d'horreur et de désespoir. Le corps sans tête du Dr Carl Hill se met à palper les seins et le corps de la belle. Avec une mise en scène et des effets spéciaux simples et efficaces, Stuart Gordon, réussit son pari.Nous voilà en train de mater une pauvre fille qui se fait lécher le visage et la poitrine par le tête coupé du Dr Hill, dirigée en lieu et place par son propre corps et ses propres mains (sans tête forcément puisqu'elle se trouve dans ses mains...bref).Point culminant, le voilà en train de se diriger vers l'entrejambe de Megan afin de lui prodiguer un cunnilingus façon zombi. West Débarque. Ouf !! Sauvée ?Qui veut jouer au docteur? Hein?!
Cette séquence ménage parfaitement et clairement ce dont je vous entretenais :L'équilibre ! Un équilibre total Humoroglauquogore tout en tension, car, Stuart Gordon tient fermement la progression dramatique de son œuvre.Ré-animatorest entièrement à l'image de cette scène choc. Puissante chimie de l'horreur et de la comédie, une véritable expérience de cinéma.Les Festivals de Sitges et Avoriaz ne s'y étaient pas trompés. Un triomphe. Une avalanche de prix.Un statut de film culte, total et... Mérité !
Il faudra attendre quelques années (1992) pour retrouver ces formes de pensées, cette énergie créatrice, cette liberté et cet équilibre en pointant son regard vers une lointaine contrée, terre de rugby (?). Là, y siège alors, un p'tit gros, barbu, facétieux, du nom peu connu, à l'époque, de : Peter Jackson,. Il débarque sur la scène internationale à la tête d'un film du nom de : « Braindead »... CULTE !
Teaser « Ré-animator »