BRIT ROCK - Alors que certains groupes 100% british cherchent à s’émanciper en optant pour un rock aux influences plus US, d'autres résistent encore et toujours, et veulent maintenir le brit-rock au plus haut. C’est le cas des Palma Violets, des petits jeunes qui ne cessent de grimper depuis 2011.
Déjà lors de la distribution des cartes, Alex Jesson et Samuel Thomas Fryer ne voulaient pas rester dans la norme avec un seul frontman, puisque les deux compères se partagent le micro. Cette particularité ajoute d’ailleurs une légère pointe d’écho sur quasiment chaque morceau.
180 démarre d’entrée avec “Best Of Friends”. Dès les premières secondes on comprend que les Palma Violets comptent bien affirmer au maximum leur identité. “Britanniques nous sommes, britanniques nous resterons”. Au fur et à mesure de l’album, le quatuor nous replonge au beau milieu des 70’s/80’s, avec des sonorités flirtant avec celles des groupes phares de l’époque ; des Smiths aux Clash en passant évidemment par les Stone Roses. “Rattlesnake Highway” est exactement ce genre de morceaux dont vous pouvez deviner l’origine dès les premiers accords, impossible de se tromper. “Last Of The Summer Wine”, quant à lui, nous ramène à des artistes plus actuels comme The Vaccines, mais est tout aussi indispensable.
Sur “Step Up For The Cool Cats”, on pourrait se croire un dimanche matin à la messe, tant la plage d’orgue reste ancrée dans les esprits, avec Alex et Samuel en bons prêcheurs. Côté paroles les londoniens font dans le romantique et la chanson pour midinette ce qui, pour les non-anglophones, ne sera franchement pas un problème. Malgré tous ces bons points, on termine l’écoute de 180 avec une certaine redondance. Non pas que ce soit un album à usage unique, mais disons plutôt que certains titres sont similaires et risquent de lasser l’auditeur. Cette sensation est certainement gommée en live tant les performances du groupe sont explosives.
C’est sûr, les comparatifs avec leurs aînés peuvent fuser, que ce soit Joe Strummer et sa bande ou bien les compères de Justin Young, mais seul l’avenir nous dira si ces gars là sont capables de marquer le rock britannique de leur empreinte.