Quatrième de couverture :Juin 1984, finale de Roland-Garros. Quand le petit Julien, devant le poste de télévision, affiche sa préférence pour Lendl, sa mère lui révèle qu’il est le fils de son adversaire, John McEnroe. Il a cinq ans et grandit dans l’ombre de cette paternité mythique, au rythme des victoires des héros du tennis qu’il rêve de supplanter un jour. Mais à l’évidence, il n’a pas hérité des gènes du champion, et s’enlise aux barbecues-parties du club de tennis de Besançon. Réélection de Mitterrand, chute des Ceausescu, premiers émois amoureux… les années 1980-1990 passent sur fond de Boys Boys Boys de Sabrina, et avec elles passent les rêves de l’enfance. Sommes-nous toujours les fils de nos pères ? Un roman d’initiation très contemporain, tendre et doucement cynique, servi par des personnages écrits à la volée.
Mon avis : Quelle est le rapport entre une famille monoparental franc-comtoise et la star du tennis des années 80’s John McEnroe ? C’est ce que nous invite à découvrir Arnaud Friedmann dans un roman tendre et émouvant. La nuit du 10 juin 1984, Julien apprend par sa mère, que son père n’est autre que le champion de tennis John McEnroe. Hélène dépressive et alcoolique n’arrive pas à assumer sa maternité, et se laisse sombrer dans l’alcool, tandis que son fils, Julien, se cherche des familles de substitutions tel que la famille de son meilleur ami ou bien de son amoureuse de 6eme. Le seul lien qui le raccroche encore à sa mère est le tennis, depuis cette date du 10 juin 1984, où sa mère lui avouât ce secret qu’il ne pourra jamais dévoiler. Julien veut devenir comme son père joueur de tennis professionnel. Mythe ou réalité, McEnroe est-il vraiment son père ? Qui est le père de Julien est certes le point central de ce roman, mais à mes yeux l’intérêt de ce livre est comment Julien se construit petit à petit avec son histoire familiale, comment Hélène elle aussi avance dans la vie pour reprendre les rênes de son histoire. Je dis souvent qu’il n’y a pas de famille parfaite, que chaque famille cache une histoire, nous nous créons en temps que personne grâce à notre vécus, notre expérience de la vie et c’est ce que nous démontre dans un très beau texte Arnaud Friedmann. En lisant ce livre j’ai souri, mais j’ai aussi eu la larme aux yeux. La plume d’Arnaud Friedmann est intimiste, belle et tendre.