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"La Confrérie des larmes" : pour amateurs de sensations faibles

Par Vierasouto


20 - 09
2013
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La Confrérie des larmes
PITCH.
Un ex-flic à la dérive, veuf, en charge de sa fille de 12 ans, accepte un boulot en or tombé du ciel : transporter des valises aux quatre coins du monde sans poser de questions et surtout sans ouvrir les valises... Mais son instinct d'enquêteur prend le dessus.



NOTES.
Un thriller français, c'est rare et ça vaut qu'on salue l'exercice. Le film démarre plutôt bien mais très vite ça s'enlise... La faute à une volonté voyante de créer une atmosphère qui, de surcroît, n'aboutit à pas (pas à grand chose). Un épisode d'une série US de moyenne intensité ou à peu près. L'énigme résolue, on n'en finira plus de conclure mais ce n'est qu'un détail.
A Paris, Gabriel Chevalier se comporte comme un type au bout du rouleau, les cheveux gras emmêlés, un bonnet enfoncé sur la crâne, quand il joue au poker, on le tabasse au lieu de lui payer ses gains, un loser pareil ne peut pas gagner. Le film démarre sur une partie de poker bien filmée, c'est encourageant. Lors de la première partie du film, l'image est un peu dans le flou où se meut le anti-héros. Le parti pris de changer ensuite de manière de filmer quand Gabriel change de look (deuxième partie du film) n'est pas la meilleure idée car tout alors (l'histoire aussi) se banalise.
Un jour qu'il ne peut plus payer l'école de sa fille, Gabriel, qui a été quitté la police après la mort accidentelle de sa femme, accepte un service de la part d'un ancien taulard qui prétend avoir une tumeur au cerveau, le remplacer dans un boulot en or qui consiste à transporter des mallettes sophistiquées au quatre coins du monde. Un téléphone, des bureaux vides et lugubres à Vélizy, une voix qui donne des ordres, un avion privé, une livraison, en Chine, en Belgique, en Turquie. Gabriel ramasse de grosses enveloppes de billets dans sa boite aux lettres tous les jours et se transforme en mec chic, brushing et costard, voiture de luxe, le hic, c'est qu'il ne voit plus souvent sa fille avec qui il habite, seul.
TWITTER @Cine_maniac(vu en projection presse jeudi 19 septembre 2013)
"Recherche atmosphère thriller désespérément", c 1 peu le ressenti à la sortie de "La Confrérie des larmes" et toujours le cas en y repensant" ET AUSSI...

Bien entendu, Gabriel veut savoir ce que contiennent ces mallettes, et, pendant quelques temps (pas assez), le spectateur aussi. Mais on se lasse car le résultat est convenu, n'importe quelle série US dans le genre thriller raconte se genre d'histoire...  C'est une peu court comme enjeu de jouer à ce que contiennent les mallettes. En prime, il y a la renaissance de Gabriel qui revient vers son demi-frère, commissaire de police, rencontre une jeune femme flic alter ego, retrouve le goût de vivre. Mais, bof! 
Le film se veut atmosphère et action, hors, il est assez plan-plan mais je ne suis plus certaine d'être bon juge, fan que je suis des séries dopées à l'adrénaline et des lectures de thrillers tellement plus noirs que le scénario ici présent. Donc, on peut se poser la question : à qui s'adresse ce film? Aux âmes sensibles, sans doute, à qui on ne montre pas grand chose, surtout aucune violence réaliste ni aucun mauvais sentiments (exceptés chez les méchants), qu'on console avec une histoire filiale de père veuf méritant et une histoire d'amour potentielle.
Le point positif? Jérémie Rénier, c'est un des meilleurs acteurs du moment, qu'il soit "CloClo" ou Gabriel, même combat, il s'investit à 200% et comme il est quasiment de tous les plans, on a la consolation de voir à l'écran un grand acteur.

photo Rezo Films

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Mots-clés : avant-Premières, cinéactue, l cinéma français, , J.Baptiste Andrea

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