OuPartition à quatre mains ou à "quatre pieds"
Après deux ultra-marins successifs et des impressions différentes à chaque fois pour Olivier, Marie-Odile, après quelques 56 km et le 87 km de l'an dernier, s'est laissé convaincre que le challenge était à sa portée. Allions-nous vers la symphonie fantastique de Berlioz ou la danse macabre de Saint Saëns. Pour nos 60 ans, certains auraient voulu que nous fassions une fête. Et bien nous l'avons vécue, sans doute un peu égoïstement, avec ce tour du Golfe du Morbihan. Je n'oserais pas dire par monts et par vaux, car pour ceux qui situeraient mal, Morbihan signifiepetite meret les monts sont peu présents. Une fois le projet décidé et quelques entrainements plus tard, nous nous retrouvons très vite à scruter comme tout le monde la météo qui en ce printemps-été 2013 n'aura pas été au beau fixe. Qui plus est, une météo qui se joue des prévisionnistes au long cours ! Cette météo qui fluctue chaque jour, les prévisions à moyen terme bafouées, chacun l'a vécu, mais l'importance n'est pas la même au regard des activités prévues. La consultation de la météo devient ainsi notre sport favori durant les derniers jours. Car pour parcourir 180 km, le plaisir ou le déplaisir repose en partie sur les intentions du ciel.Marie-OdilePour corser le tout, quelques péripéties, comme une convocation de dernière minute pour surveiller le brevet jeudi et vendredi matin, ont fait bondir mes pulsations cardiaques. Tout finit par s'arranger. Heureux auspices ? Chacun jugera à l'aune de la suite.Mercredi soir est consacré à la préparation de nos sacs. "Pas de sacs de sport" dit le règlement pour l'escale de Locmariaquer ! Qui peut définir ce qu'est un sac de sport ? Il faut sans doute un sac de dimension relativement modeste, pensons-nous. Les préparatifs prennent du temps, plus que d'habitude lorsqu'on part en montagne. C'est qu'il y en a des choses à ne pas oublier. Entre chaussettes de rechange, quelques anti-inflammatoires pour mon aponévrose qui, malgré les soins attentifs de mon ostéo préféré, se rappelle à moi très fréquemment, et tout l'équipement du parfait trailer, le tout emballé dans des pochettes étanches, j' y passe un peu de temps. Que prendre en alimentation alors que l'on sait que, passé un certain temps, le dégout du sucré s'installe. Ce temps passé dans les préparatifs vous met dans l'ambiance, vous conditionne. La réalité prend forme, même si on n'en ressent pas encore l'imminence. Sans doute l'adrénaline monte elle aussi doucement.