Les retombées des exactions des étudiants chinois lors du passade de la torche olympique à Séoul ne sont pas finies. Le gouvernement chinois, à travers son ambassade, a attendu plusieurs jours avant d'offrir ses excuses pour ce qui s'est finalement révélé comme la plus violente manifestation d'étrangers en Corée. Dans l'intervalle, les protestations de la société civile coréenne se sont multipliées.
6500 Chinois ont participé aux manifestations lors du passage de la flamme. Parmi eux, certains ont lancé des cailloux et des barres en aciers sur des activistes coréens. Un étudiant de Pusan pris en train de passer à tabac un ajossi a été identifié par des internautes, selon une pratique devenue de plus en plus courante en Corée (et, aujourd'hui, en Chine). Celui-ci, ainsi que quelques autres actuellement recherchés par la police, risquent de se faire déporter. Le consulat chinois à Pusan est suspecté d'avoir aidé les étudiants à se mobiliser et à venir à Séoul. Le gouvernement coréen envisage de durcir l'accès au visa pour les ressortissants chinois.
Ces évènements marquent une rupture nette dans la facon dont la Chine était percue en Corée. Ses potentialités en terme de soft power régressent brusquement. La Chine aujourd’hui fait peur. Et son comportement récent alimente une xénophobie toujours rampante qui n’avait pas besoin de ca.