Une postface explique le succès du livre. Des interviews par la télé, des libraires qui en font un moyen de sauver leur boutique, un titre accrocheur (qui n'est pas de Stéphane Hessel), et absolument aucun contenu. La recette de la traînée de poudre.
Mais, au fond, cela compte-t-il ? Et si Stéphane Hessel avait réussi son coup ? Attirer notre attention sur le combat de sa vie : "l'humanité". Car ce texte m'a fait entrevoir ce que signifie "crime contre l'humanité". Génocide ? Cas particulier. C'est traiter l'homme comme s'il n'était pas un homme. C'est aller contre son "humanité" sa dimension "humaine". C'est le considérer comme un animal ou une chose. Ou empêcher que l'enfant ne puisse devenir un homme (alimentation, éducation...). Cette "humanité" crée une solidarité naturelle entre hommes, puisque lorsqu'on l'attaque, on nous menace tous. Dans ces conditions, il n'y a plus de nations qui vaillent. Quand l'humanité est menacée, hommes de tous les pays unissez vous ! Conséquence colossale. Considérer qu'il existe des "sous hommes" (ce qui est implicite dans le libéralisme financier) est un crime contre l'humanité, réduire en esclavage ses personnels de maison - ce qui se pratique dans le Golfe - est un crime contre l'humanité, etc.
(Qu'est-ce que "l'humanité" ? dira-t-on. C'est une autre histoire...)