METAL SYMPHONIQUE - Non mais tu connais pas Lingua Mortis Orchestra Non mais allo quoi ! Allo ! À ceux qui n’ont jamais entendu parler de ce groupe cultissime, mais qui reconnaissent le phrasé de cette Marie-Madeleine béotienne, malheur à vous !
Quoi de neuf sous le soleil depuis 21, album qui, je le rappelle, a vu le jour en 2012 ? C’est bien simple, le groupe s’est updaté version orchestre un peu comme en 1996 avec « Lingua Mortis » sauf que cette fois, les choses ont la saveur de 2013.
Le moins que l’on puisse dire c’est que la super-formation emmenée par Victor Smolski (guitariste), Peavy Wagner (chanteur et bassiste) et André Hilgers (batteur) a fait le boulot. Et ce n’est rien moins que Charlie Bauernfeind (Hammerfall) qui s’est occupé des manettes. Rien à redire de ce côté-là donc.
C’est simple le concept album speed, heavy, technique, groovy, traditionnel, moderne, néo-classique séduit de la première à la dernière note. Alors bien sur, ne vous attendez pas à de l’avant-garde ou de post-core néo-dub technologique… Ce disque poursuit le même filon que les albums de Rage avec une trame orchestrale brulante qui emprunte autant à la lourdeur d’un Wagner que la folie d’un Vivaldi (Eye For An Eye) mais aussi aux compatriotes d’Helloween (Lament). Le disque se situe clairement dans le sillon du metal énergique. Il faut dire que la voix de Peavy fait mouche autant que le chant lumineux de l’excellente soprano Dana Harnge (qui n’a d’ailleurs rien à envier à Jeannette Marchewka l’autre chanteuse du combo).
Ce concept album, nous l’avons dit, raconte l‘histoire d’une chasse aux sorcières au sein de laquelle une triste et belle histoire nous est raconté. Impossible de ne pas penser au "théâtre du rêve" et son fameux METROPOLIS à l’écoute des premières notes de "Scapegoat". S’en est bluffant ! La gratte, les tempi lourds et emmenés par des touches d’orchestra hit sont des gimmicks du genre mais qu’est ce que ca fonctionne bien ! La puissance de l’ensemble, comme en témoigne les telluriques "Afterglow" et "Cleansed By Fire" contraste avec le mystique et doux "Straight To Hell".
En terme de production, il n’y a rien à redire. C’est pro, c’est puissant mais pas surfait, et surtout, l’écriture subtile de Smolski est respectée. La succession de riffs n’étouffe pas l’auditeur et les ballades ne tirent pas les larmes de crocodile puisqu’elles parviennent parfaitement à s’intégrer à l’ensemble qui jongle entre discrétion et grandiloquence.
Un très beau disque de Heavy Symphonique depuis – avouons-le – le Therion live. Bref, un sacré retour gagnant !