C’est l’étude commanditée par un fabricant de matelas britannique, qui donne l’ampleur du déficit de sommeil chez les nouveaux parents. 44 jours, durant la première année de vie de l’enfant, soit près de 3 heures en moins par jour, c’est l’estimation donnée par cette étude, menée sur 1.800 jeunes parents. Somme toute rien de surprenant pour tous ceux qui sont passés par là.
L’étude n’ayant pas été publiée mais seulement reprise par les medias britanniques, nous n’avons que peu de précisions sur sa méthodologie. 3 raisons à cette perte de sommeil sont invoquées,
· les pleurs du nourrisson,
· l’allaitement de nuit,
· et les éveils liés à l’inquiétude des parents.
Ensuite, arrivent l’angoisse fréquemment citée comme causes d’insomnie. Enfin, le partenaire qui se lève la nuit va réveiller l’autre, plus de 2 fois par semaine, entraînant un manque à dormir supplémentaire de 109 heures par an. Au global, les jeunes parents dormiraient en moyenne un peu plus de 5 heures par nuit.
Le déficit de sommeil a de nombreuses conséquences sur la santé physique et mentale et, chez les parents de jeunes enfants, peut mener à la séparation. Une précédente enquête, également britannique, menée sur 2.000 jeunes parents, avait déjà apprécié à 6 heures la nuit moyenne de parents de jeunes enfants et leurs difficultés à gérer ce manque de sommeil. Les nuits blanches causées par les pleurs du bébé étaient la cause invoquée de la séparation par 30% des parents divorcés ou séparés.
Pourtant, rien que de plus « normal » ! Les éveils chez le bébé et le jeune enfant font partie du développement normal de l’enfant et se font, dès les premiers jours, de plus en plus nombreux au cours d’une journée.
Puis, durant les premières semaines de vie, le rythme circadien extra-fœtal, entre le jour et la nuit, n’est pas encore fonctionnel, c’est pourquoi le bébé peut s’endormir même en pleine lumière avec beaucoup de bruit, mais le plus souvent après une période de cris et de pleurs.
Entre 1 et 6 mois, le bébé dort en moyenne quinze heures par jour et la périodicité jour/nuit s’acquiert progressivement. Le sommeil devient moins agité, plus calme ; les ondes rapides ne représentent plus que 30 à 40% du sommeil total.
Dès l’âge de trois mois, l’organisation des ondes rapides et lentes ressemble à celle du futur adulte, avec des phases identiques, mais de durées plus courtes, environ la moitié.
Entre 4 et 5 mois, le bébé fait des nuits complètes, sans se réveiller.
De 6 mois à 4 ans, la durée du sommeil diurne diminue. Ainsi, si à 6 mois le bébé dort environ 15 heures par jour…
Que faire lorsque le bébé pleure reste une question qui divise toujours pédiatres, psychologues et parents. Rappelons 2 études, une premièrepubliée dans la revue Developmental Psychology qui « jugeait » préférable de laisser le nourrisson s’auto-apaiser et se rendormir tout seul, l’autre publiée en 2012 dans Pediatricsqui suggérait d’engager le nourrisson à entrer dans une "routine" du sommeil. Bref, rien de très nouveau dans ces résultats, le manque de sommeil fait partie du parcours de tout jeune parent.
Source : Daily Mail et autres médias britanniques (Visuel@Studio DER – Fotolia.com, vignette Ergoflex)
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