StyleSeek joue avec la recommandation

Basée à Chicago et avec 6 employés à temps plein, StyleSeek a soulevé 750 000 $ en août dernier pour financer un algorithme de recommandation spécialisé dans le e-commerce lifestyle (surtout orienté autour de la mode homme et femme aujourd’hui).

Avec l’émergence de nombreux services de recommandation, StyleSeek connaît une forte concurrence sur le marché de l’e-commerce lifestyle et mode. On peut par exemple citer Wanelo, Fancy, Want, Fresh ou encore TheFind. StyleSeek se distingue sur ses algorithmes et ses données grâce à d’importants signaux sociaux. Le site réussit à conquérir de nouveaux utilisateurs grâce à une approche très personnalisée: chaque visiteur se voit offrir une expérience unique, en fonction de ses préférences enregistrées sur ses différents comptes sociaux.

Il y a un peu plus d’un an, StyleSeek avait déjà obtenu un financement d’un million de dollars pour démarrer. Bien que le projet dont encore affirmer son modèle économique et l’accroissement de son trafic, l’entreprise espère être rentable à la fin de l’année.  Sa dernière levée provient d’investisseurs déjà impliqués mais également de nouveaux. Parmi eux, Jeff Cantalupo (fondateur de Listen.co), Dave Hoover (co-fondateur de DevBootCamp), Hunter Hillenmeyer (ancien joueur de la NFL et co-fondateur de Overdog.com), Sam Guren (ancien PDG de Hyde Park anges) et Owen Shapiro (PDG de Consumer Insights cabinet Shapiro and Associates).

Le PDG et co-fondateur de StyleSeek, Tyler Spalding, ancien ingénieur aérospatial de la NASA explique pourquoi il a créé ce service: passionné par le commerce électronique et ayant testé ses idées dans 2 petites start-ups e-commerce, il avoue avoir « un grand intérêt pour les algorithmes et l’analyse de données ». Associé avec un expert de l’analyse de bases de données et un professeur de l’Institut de la Mode, ils ont cherché comment apporter une nouveauté sur ce marché compliqué de par sa saturation. ils ont souhaité construire un service de recommandation qui allait au-delà des « filtrages collaboratifs » actuels, les personnes qui ont acheté à « X » ont également acheté «Y» par exemple.

L’objectif était de comprendre pourquoi les gens ont choisi cette chemise plutôt qu’une autre. Une machine peut-elle comprendre, voire anticiper les actions d’un e-consommateur ? Depuis 2011, l’équipe ne cesse de faire des tests en tout genre: tests de papier, des tests en ligne, sondages, groupes de discussion et a ajouté un quatrième co-fondateur, Frank Yang. Quelques 200.000 premiers testeurs ont ainsi testé leur création: le StyleGame. Ce jeu, basé sur un quiz avec plusieurs choix de réponses, va analyser le profil de l’utilisateur et lui proposer ensuite des produits en fonction des goûts décryptés. Avec cet outil, StyleSeek espère ainsi se distinguer et développer un accueil ludique et un service de recommandation unique.

La société entretient des relations avec plus de 150 détaillants en ligne, des marques comme Macy, Barney, Saks, Nordstrom, en passant par des boutiques en ligne comme Nasty Gal, Bonobos ou Warby Parker. Pour l’instant, StyleSeek génère des revenus lors du passage à l’achat et de gros efforts ont été réalisés sur le CRM pour relancer les abonnés. StyleSeek souhaite également que ses utilisateurs puissent avoir recours à leurs services pour plusieurs utilisations. Ainsi, il est possible de créer plusieurs versions (professionnelles, personnelles, listes de cadeaux,…) et de personnaliser des URL.

Il faut savoir que StyleSeek a lancé son site avec la mode masculine et a développé son espace féminin il y a quelques mois seulement. Ainsi, une fois son profil défini, l’utilisateur se retrouve avec une page d’accueil personnalisée affichant des produits sensés refléter ses goûts.
Aujourd’hui, le site compte plus de 75.000 visiteurs uniques par mois – un nombre qui a plus que doublé une fois la boutique des femmes lancée. Les visiteurs sont d’ailleurs devenus majoritairement des femmes depuis peu de temps. Selon TechCrunch, les consommateurs passent généralement plus de 10 minutes sur le site par session et à ce jour, plus d’un million de dollars de transactions ont été réalisées (une moyenne de transaction autour de 200$).

Grâce aux fonds obtenus cet été, l’entreprise va pouvoir proposer des produits autres que lifestyle et mode. Espérons que la rentabilité suive !