"Il nous faut, déclarait Jean-Pierre Raffarin, un État fort et concentré sur ses missions régaliennes, et non pas un État qui, à force de s'occuper de tout, fait tout mal."
L'externalisation relève de la même logique – renouant avec un autre modèle, celui d'un État moins interventionniste, se "déchargeant" de certaines fonctions afin d'éviter le coût et les lourdeurs d'un appareil administratif excessivement important. Demeure cependant la question du périmètre exact de cette externalisation, d'autant que, débordant ses frontières traditionnelles, elle touche désormais au coeur même du pouvoir régalien. En somme, si l'externalisation apparaît aujourd'hui indispensable, elle nécessite plus que jamais une approche stratégique, une réflexion d'ensemble sur la nature de l'État et de ses pouvoirs – sans laquelle on ne saurait assurer un pilotage rationnel de l'externalisation.