Naître le soir même de la première d’un opéra dans lequel son père ténor vient de triompher, c’est sans doute un signe du destin. Surtout si la mère de la petite Elina pousse en même temps son dernier soupir. La petite fille grandit donc entre l’ombre de sa mère absente et son père qui bien qu’aimant, collectionne les femmes, toutes cantatrices. Elle est enveloppée de musique et des histoires d’amour et de mort, de vengeance et de folie que chantent les divas qui l’entourent.
Sa voix sera l’instrument de son succès aux États-Unis où père et fille émigrent au début de la Seconde Guerre mondiale. Mais aussi son désespoir, car elle doit sans cesse se soumettre à une infernale discipline pour rester au niveau de la virtuosité et plaire au public. Or la voix est tellement liée à ce qu’on ressent, ce qu’on a au fond de soi… et elle n’est pas toujours maitrisable.
Une très belle écriture pour ce roman poétique, mais un peu triste, qui m’a laissée légèrement sur ma faim. J’ai beaucoup aimé l’ambiance musicale, mais n’ai pas vraiment réussi à m’attacher à la jeune femme.
Actes Sud - Avril 2012 - 136 pages