Un jour sans

Publié le 19 septembre 2013 par Corboland78

Les plus grands athlètes peuvent connaitre des jours sans. Ces jours, où leur potentiel n’est plus à la hauteur de leurs espérances et des souhaits du public qui les suit. Ces jours sans résultats qui plombent le moral qui eux-mêmes paralysent l’action de l’athlète et l’entraînent dans une spirale infernale pouvant aboutir à la fin d’une carrière.

Je suis au bord de cette spirale.

Depuis plusieurs semaines je sens le manque d’inspiration dans l’écriture de mes billets. Chaque jour je m’attèle à la tâche, fidèle et ponctuel devant mon traitement de texte, mais les idées restent terrées au fond du sac de sport qui m’attend au vestiaire. La séance d’entraînement n’est plus un plaisir, chaque mot arraché du magma informe de mon imagination est souffrance. Où est-il le temps où j’écrivais plusieurs billets dans la foulée, me libérant du temps libre pour quelques jours avant de repartir de plus belle.  

Mon esprit n’est plus tourné exclusivement vers Corboland comme par le passé, mon second alias Le Bouquineur grignote mes pensées et accapare tout mon temps. Le premier est à la peine quand le second prend son envol. Peut-on préférer l’un de ses enfants ? Ou bien n’est-ce que temporaire, le cadet s’attirant un moment, la bienveillance attendrie de son géniteur. A cet instant je n’ai pas la réponse à cette question. A moins que je n’étouffe en moi l’évidence qui lentement se fraie un chemin dans mon cerveau.

Aujourd’hui le constat est évident, Corboland rame comme un beau diable pour cracher son billet quotidien tandis que Le Bouquineur se retient pour ne pas en faire trop. Et si Corboland s’octroyait des RTT plus fréquentes ? S’oxygéner les neurones pour se débarrasser de la pression, une solution peut-être…