La vie de Rose Edelstein est complètement chamboulée lorsque le jour de ses 9 ans elle mange un gâteau au citron préparée par sa mère. Ce n’est pas le premier gâteau qu’elle mange mais cette journée-là tout change. Rose est plongé dans un univers d’émotions. En réalité, elle ressent l’émotion éprouvée par sa mère lors de la confection du gâteau. Elle perçoit le désespoir et par la suite tout les émotions vécues par sa mère. Il en va de même pour toute la nourriture qu’elle mange peu importe qui l’a confectionnée Bien sûr, Rose ne dévoile qu’à peu de personnes son mystérieux don. Il est toutefois difficile pour elle de vivre ces rafales d’émotion sur lesquelles elle n’a pas de pouvoir. Elle recherche l’anonymat gustatif, donc la cuisine industrielle fade, unie, plate.
Dans sa drôle de famille, Rose n’est pas la seule à vivre avec un don étrange. D’autres ont un odorat très développé et certains se fondent littéralement dans le décor pour disparaître.
Le résumé de ce roman peut vous semblez étrange, oui bien sûr. À t’on jamais vu quelqu’un affublé d’un tel pourvoir ou d’une telle tare?. Ce n’est évidemment qu’un prétexte qui permet à l’auteur de creuser les états d’âmes et réactions de Rose à différents âges de la vie (9, 12, 17 et 22 ans), afin d’observer comment cette jeune fille arrive à saisir l’essence des gens qui partagent sa vie. Elle jette sur ses semblables un œil critique, désabusé ou émerveillé selon les situations et les gens mis sur sa route.
Un récit particulier, plein de finesse et parfumé de tristesse.
La singulière tristesse du gâteau au citron, Aimee Bender, éd. de l’Olivier, 2013, c2010, 343 p.