Villes bonnes à vivre
villes invivables
Urbanisme, utilitarisme et démocratie
Revue du MAUSS semestrielle n° 14, 2e semestre 1999
Qu’est-ce
qui fait que certaines villes semblent invivables tandis que d’autres
dégagent un charme inépuisable ? Que tel ensemble architectural nous
parle quand tel autre nous fait horreur ? On sait à quel point ces
questions sont aujourd’hui difficiles à trancher. Car, nous détestons
nos villes massifiées et fonctionnelles qui nous font regretter
l’harmonie des villes anciennes ; et, en même temps, nous ne pouvons
envisager de faire retour à celle-ci. Pourquoi faire de l’ancien avec
du neuf, en effet ? Mais aussi : comment donc construire nos villes,
désormais ?
Telles sont les questions — les questions de tout
le monde — auxquelles ont été invités à répondre les auteurs de ce
numéro. Avec, au départ, une certitude : celle qu’il existe une étroite
connivence et interdépendance entre le fonctionnalisme architectural et
urbanistique — celui qui triomphe avec le Bauhaus et la charte
d’Athènes, et qui cristallise la représentation de la modernité du XXe
siècle — et l’utilitarisme théorique qui domine depuis deux siècles
dans les sciences sociales, en philosophie politique et, sans doute, en
politique tout court.
C’est le résultat de cette première enquête, menée aussi bien par
des architectes et des urbanistes que par des philosophes, des
sociologues, des géographes ou des économistes, que nous livrons à la
méditation du lecteur dans ce numéro.
AVEC
DES CONTRIBUTIONS DE : F. Benbekaï, M. Berman, P Calame, A. Caillé, C.
Castoriadis, P. Cingolani, J. Dewitte, E. Fistetti, A.-M. Fixot, K.
Gruber, B. Guerrien, M. Hénaff, S. Kalberg, E. Kallai, L. Krier D.
Lapeyronnie, L. Maîtrier, J.-C. Michéa, C. Norbert-Schultz,
H. Sedlmayr, G. Séraphin, N. Soulier, D. Temple, E. Vergara, M. Wiel..