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Chasteté de l’Adoration Eucharistique

Publié le 18 septembre 2013 par Tchekfou @Vivien_hoch

Tribune Libre de Jean Dùma 

Certains, dans une approche conjugale du mystère de l’Eucharistie, font un parallèle entre la Messe et l’union des époux. J’avoue que cette approche ne me déplaît pas, d’autant qu’elle ne fait que prolonger l’union mystique du Christ et de l’Eglise…

L-Eucharistie-Corpus-Christie

La vie conjugale a ses soirées de coin de feu, dans le silence et la présence mutuelle. Rien ne se passe que d’aviser l’un ou l’autre, dans la paix que précède le repos du corps.L’homme et la femme parlent ou se taisent, selon les caractères, lisent ou cousent. Offrant ce qui est notre bien le plus précieux, le temps qui est la seule richesse des pauvres, l’un et l’autre se laissent regarder, sans compter.

Et les soirs où la vie se fait jubilatoire, demandant la fécondité, où la conscience s’empare du corps total, des soirs où les époux deviennent co-créateurs.

Selon certains experts théologiens parfois rencontrés ici ou là au hasard des pré-carrés progressistes, la communion fréquente rend inutile l’Adoration Eucharistique. A quoi bon, en effet, cette adoration alors qu’une communion quotidienne est déjà accordée ? Mais, dans l’optique précédente, de même qu’il devient évident que l’amour conjugal, s’il est éduqué à la hauteur d’une réelle et profonde humanité, se doit d’être successivement total, puissant, fort et multiforme, de même, le lien de chacun avec le Dieu-Incarné, le Jésus Hostie, s’il veut être également profondément humain, ne peut se limiter à une communion. Celle-ci serait d’ailleurs insensé si la relation à Dieu s’y limitait : l’image conjugale y est, encore une fois, parfaitement pertinente.

Ne se tenir qu’à la seule communion, de fait, appauvrit le lien entre l’homme et Dieu, puisqu’il réduit le sens (au sens des 5 sens) de Dieu à une furtive passade dont la liturgie moderne a même évacué l’enchantement. L’Adoration, relâchée, sereine et longue comme peuvent l’être les soirées conjugales, n’est donc qu’une autre forme de l’amour de Dieu.

Ne reste plus qu’à convaincre les tristes fonctionnaires de mon diocèse, spécialistes anti-adoration, et espérer que la grossièreté de leurs sentiments s’affine.


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