Synopsis
11 mars 2009, les 1120 salariés de l’usine de pneumatiques « Continental » de Clairoix reçoivent leur lettre de licenciement. Dès les premiers jours c’est la colère, mais ceux que l’histoire retiendra sous le nom des « Conti » sont déjà habités d’une certitude : celui qui se bat n’est pas sûr de gagner, mais celui qui ne se bat pas a déjà perdu.
Le film relate le conflit sur plusieurs mois, dans ses grandes étapes, mais aussi et surtout en coulisses, au plus près de ses acteurs : Xavier Mathieu, Roland Szpirko, et tous les autres. On découvre de l’intérieur la mise en œuvre d’une stratégie inédite, on assiste à sa montée en puissance au jour le jour, à une combinaison d’actions judiciaires, de coups de force, de diplomatie et d’opérations de relations publiques. Les Conti nous livrent leur aventure à la fois collective et individuelle, leur propre analyse des évènements, leur vision d’un monde qui change : subjective, mais toujours pertinente et lucide. Une peinture d’un certain monde ouvrier en mutation.
La saga des Conti est aussi un film sur l’amitié, l’histoire d’un groupe d’hommes et de femmes (surtout d’hommes, il faut bien le reconnaître) confrontés à un défi qui engage leurs vies. A pied, en train, en voiture, forts de leur mobilisation contre la stratégie financière d’une multinationale, ils écrivent une page d’histoire sociale. Comme lors du voyage à Hanovre pour l’assemblée générale des actionnaires : avant le départ, répétition générale du slogan « Alle zusammen », version allemande du «Tous ensemble». A l’arrivée, sur le quai, les « Conti » sont attendus par leurs homologues d’outre-Rhin. Accolades, embrassades, larmes. Et marche bras dessus, bras dessous vers l’AG.
Voir la bande annonce :