Je n’aime pas les jeux de hasard ; j’éviterais donc les prospectives à base de simulations économiques sur les programmes à venir (1). Les derniers évènements m'autorisent cependant à penser que l’heureux futur détenteur de la cocarde dans notre ville sera forcément un grand joueur.
Rappelez-vous les élections de J. CHIRAC boosté par un fait divers qui élimina JOSPIN au soir du premier tour ; les coups portés à Pépé VOISE ont fait la différence. Ce pépère tranquille était devenu subitement le symbole de l’insécurité dans les cités agitées des grandes villes. Il n’en fallait pas plus pour qu’un opportuniste se mette dans la poche tout les retraités.
Aujourd’hui la roue a tourné. L’on a oublié les agresseurs d'Orléans pour nous concentrer sur le « petit commerce » de nos agglos. La presse régionale est farcie de ce type d’affaire. Du Tabac au boulanger, du pompiste à l’épicier ces histoires sont devenues banales. Mais voilà qu’une étape nouvelle vient d’être franchie avec l’affaire du bijoutier de l’avenue de Muret dans le prolongement du bijoutier de Nice.
Oublions un instant l’ignominie de l’affaire niçoise pour nous concentrer sur le casse (loupé) de Toulouse. Les causes sont identiques (pauvreté, défauts de repère social…), les méthodes sont proches (agression à l’arme blanche) et les résultats sur le passant tout aussi convaincants : absence de sécurité !
Imaginons que ce même scénario se soit déroulé rue Croix Baragnon au lendemain « du décrochage» de la seule et unique caméra de vidéo surveillance publique de cette rue. Le décisionnaire de cette initiative sera jugé comme irresponsable et sa réélection totalement compromise au seul profit de la droite mole qui opportunément rappellera l’origine et le bénéfice de cette installation.
Imaginons maintenant qu'un commerçant agressé rue Croix Baragnon réplique au pistolet et blesse mortellement son agresseur. Le procureur remplissant sa mission (cf. Nice) nous retrouverons un élan des conservateurs qui porteront au Capitole le représentant de la droite dure.
Dernier scénario. Imaginons que ce soit un enfant d’une « minorité visible » en promenade dans la rue qui soit atteint par un projectile. S’en suit une marche blanche qui mobilise les quartiers en difficultés et c’est le représentant le plus compatissant qui emporte la cocarde…et à ce jeux là, l’avantage est à gauche .
Vous pouvez modifier le scénario, le lieu de l’évènement à volonté. Vous pouvez également imaginer qu’il ne se passera rien de nouveau au pays de la violette et du bisounours…Personnellement je n’y crois pas.
Ainsi, faute de mieux, la formule du croupier fou s’applique à merveille à Cassoulet’Land.
(1) Nous attendons toujours les idées lumineuses des uns et des autres...