Au départ, cette étude d’évaluation souhaitait mieux comprendre les conditions qui pourraient favoriser la réadaptation cardiaque chez les patients ayant subi un accident cardiovasculaire ou à risque élevé de maladie cardiovasculaire. Marc Mitchell, de l’Université de Toronto, auteur principal, a mené cette étude auprès de 1.500 patients et montre que les personnes qui participent à des programmes de réadaptation cardiaque après un événement cardiaque majeur réduisent leur risque de décès cardiaque de 50 pour cent.
Les premiers résultats publiés suggèrent qu’une incitation financière minime suffirait à convaincre les patients non seulement à reprendre mais à poursuivre régulièrement ensuite une activité physique.
Un résultat jugé intéressant face à une incitation somme toute raisonnable en regard des bénéfices pour le patient et les coûts de santé, alors que la plupart des patients, lorsqu’ils reprennent la pratique d’une activité physique, abandonnent dans les 6 mois qui suivent leur réadaptation cardiaque, précise le compte-rendu d’étude.
Une nouvelle étude pilote qui testera les effets des incitations financières sur la prévention des maladies cardiovasculaires et le suivi des programmes de réadaptation est déjà planifiée pour l’automne 2013. Les stratégies de santé publique fondées sur des incitations financières ont gagné en popularité aux Etats-Unis au cours des dernières années avec de premières expériences effectuées dans le cadre de l’arrêt du tabac ou de la perte de poids.
Rappelons enfin qu’une personne sur 3 est totalement inactive, c’est-à-dire ne pratique aucune activité physique et que le manque d’activité physique serait ainsi devenu un facteur de maladies cardiovasculaires et de mortalité précoce plus important que le tabac.
Source: American Journal of Preventive Medicine (à paraître) via UHN Financial incentives motivate sedentary adults to exercise (Visuel Fotolia, vignette Roche)