Saleté de rosé-pistaches, cacahuètes et noix de cajou. Saucisson, brebis corse, tome de chèvre. Charcuterie, pizze italiennes, couscous marocain, burgers de fortune. Chichis, chouchous, glaces, esquimaux au chocolat blanc, noisettes. Fruits déguisés en crumble, pain d’accompagnement de tapenade noire, verte, caviar de poivrons confits. Confiture de figue, vins rouges, blancs, bleus.
Pour ne rien arranger, Pilier de cuisine a joué au petit commis. Un bon (ou mauvais, aux dires de certains) petit commis appliqué. Pas "lent", appliqué. J’ai lavé et découpé du légume, encore et encore. J’ai pilé du biscuit de toutes mes forces à coups de Grolsch (oui oui, c’est très efficace, mais attendez avant de l’ouvrir ensuite) pour façonner la base d’un cheesecake. J’ai découpé toujours plus de saucisson, de fromages, démoulé de la terrine, disposé du cornichon.
J’ai bu du rosé cachée dans l’arrière cuisine. J’ai bu du rosé aux yeux de tous. J’ai servi des ptites starlettes électro et jeunes et jolis pianistes. Du porc au curry, riz au lait de coco, poulet aux 5 épices, poulet à la citronnelle. Pâtes bolo, omelette, quiche. Encore de la quiche.
Une chose en entrainant une autre, puis deux, puis huit, c’est le pantalon qui serre la cuisse et le bidou. Et puis voilà, on n’a plus 20 ans (je vous entends lever les yeux au ciel) et les 3kg encaissés cet été ne veulent pas partir en 3 jours. Ajoutez à cela un compte en banque qui, lui, a subi un régime amaigrissant à en faire pâlir les Dukan, Montignac et autres papes ès régimes, et vous comprendez qu’une petite pause s’impose. Back to quinoa, légumes, graines, caviars de ci-de ça, protéines, et vin (ai-je stipulé que je voulais supprimer tout élément jouissif de la vie ?)
Bref, c’est la rentrée. Au programme : jus et smoothies chez Bob’s Cold Press, Café Pinson et autres pépites bio-saines-énervantes. et des petits nouveaux qu’on ne demande qu’à tester. En revanche mauvaise nouvelle, mon chouchou voisin le Black Market a fermé. Pour ouvrir le petit frère dans le Marais ! "Fragments" devrait vous accueillir prochainement…
En attendant de les explorer (dans le désordre Artisan, Châteaubriand cave, restos de poissons encore et toujours, aux mains de chefs, cocktails et gastronomie…), on retourne chez Soya pour se faire croire que l’on se reprend en main (alors qu’en vérité on va se fourrer le gosier de gras, mais allez savoir pourquoi l’on assimile toujours le végétarisme à de la diététique pure et dure). Du gras oui, mais du bon gras jouissif.
Cheers.