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Eviter de sombrer presque immédiatement dans l’oubli

Publié le 18 septembre 2013 par Arsobispo

On connaissait le photographe Matthieu Raffard et l’écrivain Albéric d'Hardivilliers, pour le premier, par ses  livres « National 7 » et « La Soif d'images » et pour le second par ses textes de « National 7 » du premier et par un essai sur la littérature et le voyage « L'Ecriture de l'ailleurs ». Tous ces ouvrages ayant été publiés aux Editions Transboréal. Mais on les appréciait aussi et surtout au travers de leur blog. Matthieu y propose des photos et Albéric écrit une courte fiction qu’elles lui inspirent. Souvent sous la forme de souvenirs, parfois de dialogues. C’est un bonheur de les trouver régulièrement sur leur blog, même si, de temps à autres, - voyages, réalisation de projets, vacances aussi, quand même - la paire d’amis nous abandonnait.

Eviter de sombrer presque immédiatement dans l’oubli

Une sélection de ces fictions imagées, ou devrais-je dire plutôt, images romancées, vient d’être publiée par les Edition de l’atelier IN8. Des histoires souvent touchantes, toutes en douceur, même lorsque le sujet est grave. Et en accord toujours judicieux avec le ton des photos. Un magnifique petit ouvrage que j’aime beaucoup et qui me réconcilie avec ce genre associant photo et littérature. Car l’exercice n’est pas facile. Trouver une cohérence et un équilibre entre images et textes est d’un usage périlleux. Cet ouvrage y parvient magnifiquement.

A contrario, je parlerai de Denis Grozdanovitvh dont j’adore pourtant les photos. Je m’étais précipité il y a tout juste un an, sur son recueil « L’exactitude des songes » (Éditions du Rouergue, collection L’écrivain photographe), mais, sa plume quelque peu ampoulée a découragé mon désir de lecture.

Eviter de sombrer presque immédiatement dans l’oubli

Dommage d’ailleurs car le propos était intéressant que résume bien l’avant propos de l’auteur. « Depuis mon plus jeune âge, hanté par l’idée que nos meilleurs moments, nos enthousiasmes et nos visions étaient voués à sombrer presque immédiatement dans l’oubli, j’ai commencé à prendre des notes dans mes carnets et, dès que mon père m’eut offert mon premier petit Kodak portatif, j’ai également entrepris de collectionner les instantanés, espérant sauvegarder, du moins pour quelques temps les traces de mes éblouissements ».


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