CE QUI PEUT INFLUENCER LA PONTE
L'influence de l'alimentation
Pour autant qu'elle en soit génétiquement capable, une poule ne peut fournir un nombre important d'oeufs que si elle reçoit en permanence une ration alimentaire équilibrée, avec notamment un taux de protéines de qualité de l'ordre de 16%, et un apport suffisant en vitamines et minéraux.
Une perturbation
La perturbation qui provient d'un traumatisme, c'est‑à‑dire une lésion interne ou externe provoquée par la violence, l'effroi ou le déplacement des volailles, le changement d'habitat, cause un arrêt de ponte.
Le fonctionnement de l'ovaire est entravé par ces incidents. Il suffit qu'un chien inconnu passe à travers un troupeau de pondeuses qui s'affolent, pour que la ponte tombe de 50 % dans la semaine ; les poules les premières affectées sont celles qui ont pondu ce même jour.
L'accès des poulaillers doit être défendu à toute personne étrangère au service. Toute personne qui approche les poules doit être éduquée, formée au travail particulier de l'entretien des bâtiments et du matériel d'élevage, et avoir un caractère doux.
L'envie de couver
La pondeuse se repose après avoir donné une série d'oeufs ; son instinct peut la pousser à couver. Nous avons remarqué que les meilleures pondeuses d'hiver sont les couveuses, celles qui persistent à rester sur le nid, leur dernier oeuf pondu, la série étant épuisée.
Il s'agit pour l'aviculteur de s'en rendre compte et d'employer les moyens ordinaires pour découver la poule, moyens qui, encore une fois, ne sont pas ceux que la tradition nous a légués, c'est‑à‑dire d'enfermer la poule dans un endroit obscur et sale, privée de nourriture. Il faut, au contraire, l'enfermer dans une cage (il serait préférable de pouvoir la lâcher dans un bon parquet bien ensoleillé où elle ne trouverait pas de nid pour se cloîtrer) munie d'un plancher à claire‑voie et exciter son appétit par des friandises, des verdures succulentes. Beaucoup de ces couveuses recommenceront leur ponte avant la quinzaine, et ne subiront pas une mue partielle qui marque, d'ordinaire, un arrêt de ponte.
Veillez à la propreté de la cage, car les déjections appellent la vermine, et les poules couveuses sont souvent particulièrement infestées en peu de temps à cause de leur immobilité.
Les parasites et les maladies
Nous avons déjà étudié les facteurs nombreux qui concourent à créer une constitution vigoureuse, une puissance fonctionnelle normale. Il ne faut faire aucun effort d'imagination pour comprendre les ravages qui seront occasionnés par les parasites internes et externes, les maladies telles que : le coryza, la coccidiose, la typhose... qui, toutes, s'attaquent à la vitalité de l'oiseau. Il est donc impérieux d'écarter ces fléaux de l'élevage par tous les moyens que l'art thérapeutique inspirera.
Des poulettes qui auront souffert d'une attaque de coccidiose, n'atteignent pas la moyenne de ponte d'hiver : les poulaillers où le coryza sévit en permanence à cause de leur mauvaise ventilation, absence de lumière, infection du parquet par une litière malodorante et humide.... ces maisons de ponte n'hébergeront jamais avec succès des pondeuses de qualité.
Le jour
La lumière solaire est indispensable à de nombreux êtres vivants et davantage à ceux auxquels on impose un travail physiologique intense.
Il faudrait que les pondeuses puissent bénéficier d'exercices en plein air par tous les temps, à fortiori quand le soleil brille en hiver.
Si l'organisation de l'élevage ne permet pas de lâcher les poules dans un parquet extérieur, il serait souhaitable que l'éleveur installe au moins un solarium ; dans un hangar à front ouvert profond de cinq mètres au minimum, les pondeuses trouveront un bain de sable, de la paille fraîche en abondance dans laquelle elles pourront gratter tout le jour, leur ration de verdure, beaucoup d'air frais ; elles se sentiront alors comme en serni‑liberté. A notre avis, le solarium est le complément indispensable au poulailler de claustration.
L'humidité
La litière humide affecte beaucoup la ponte, cause des ophtalmies et propage nombre de maladies. Remarquez l'allégresse dans le troupeau le jour d'une nouvelle distribution de litière bien fraîche.
Le temps humide influence moins les sujets habitués à vagabonder dans un pré bien tondu où il n'y a pas de mares d'eau ni d’endroits boueux. L'oiseau en exercice au grand air ne souffre pas de ces conditions humides, il se défend bien, et il n'a pas froid aux pattes s'il n'est pas malade.
Le logement
Le confort est nécessaire à la pondeuse mais il ne faut pas tomber dans l'excès contraire, ne serait-ce que pour éviter des dépenses inutiles.
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