Habitués de ce blogue, vous savez que je suis très très intéressé par la zizik, forme de voyage facilement accessible et à peu de frais.
J'ai baptisé mon musée des albums incontournables de quatre mots tirés d'albums dont je ne causerai pas, conscient d'en avoir déjà assez causé ici.
Blonde" pour Blonde on Blonde de Bob Dylan
"Idiote" pour The Idiot d'Iggy Pop
"Bassesse" pour Low de David Bowie
"Inoubliable" pour The Unforgettable Fire de U2
Par ordre de création.
Blonde et Idiote Bassesse Inoubliable c'est aussi B.I.B.I. c'est à dire moi.
Blonde et Idiote Bassesse Inoubliable c'est également parce que ça pourrait évoquer une maitresse, une erreur commandée par une appendice précise du corps.
Ce que la musique est très souvent.
Quand elle reste inoubliable pour les bonnes raisons.
1959/1960.
Gil Evans et Miles Davis collaborent ensemble depuis déjà un bout de temps. L'intention n'était pas de faire un album espagnol en soi. Simplement ce morceau, Concierto de Aranjuez, pièce existante sur une seule galette et dont les tablatures n'existent pas. Evans compose donc en copiant à l'oreille les partitions. Tout en faisant cet exercise, Evans et Davis écoutent en parrallèle toute une série de musique folklorique espagnole. Un projet prend naissance.
Ma mère et moi, là-dessus, on chill, comme dirait mon fils.
L'album sera enregistré successivement à la mi-novembre 1959 et au début de mars de l'année suivante. Il sera ensuite mis sur le marché en juillet 1960.
La pièce qui clôt l'album est une précieuse et brillante collaboration Evans/Davis. L'album ne prend que 41 minutes d'une journée et les transforme en signes de beauté.
Pour amateur de flamenco-jazz, symphonies sud-américaines, de third stream, de jazz fusion, de musique classique européènne, du grand Miles, du fabuleux Gil, de jazz et de musique de Monde.