l'amitié brovaro-fontenaysienne symbolisée par cette poignée de mains
Georges et Igor
séjour pluvieux illustré par cette rue innondée
Retour sur Fontenay après un voyage très riche en enseignements. La réception de la délégation fontenaysienne est exemplaire. Un hommage particulier pour Youri qui s’est rendu disponible à chaque instant et qui nous a rendu les déplacements fluides. Ce matin nous avons eu un entretien de travail avec le Maire de Brovary. Nous avons pu décliner quelques points à approfondir pour l’avenir et me concernant particulièrement dans le domaine de la culture. Quelques pistes sont envisagées et dès mon retour j’initierais une réunion de travail chargée d’évaluer les possibilités et surtout d’en estimer la faisabilité. Il est pour l’instant trop tôt pour en révéler les aspects les plus déterminants mais je peux assurément avouer qu’il y aura une nouvelle forme de collaboration, plus dynamique en quelque sorte ! Il nous appartient de travailler et ensuite de nous projeter dans le concret d’un projet pour 2014 et 2015. Projet qu’il nous appartient de développer.
Nous avons vécu également ce séjour sous le signe de la mémoire. Mémoire de l’horreur de la dernière guerre et de la sauvagerie des troupes allemandes en Ukraine. Cette mémoire a trouvé une conjonction avec la notre quand le Maire a évoqué le tragique destin qui a frappé nos pays, les pays de nos délégations c'est-à-dire l’Estonie, la Biélorussie, la Pologne et la Russie. Notre présence sur le terrain d’aviation de Brovary qui fut le théâtre d’âpres combats été comprise comme étant une marque de solidarité féconde pour notre avenir commun. J’ai eu une pensée d’ailleurs pour les combattants de la France Libre, pilotes de l’escadrille Normandie-Niemen.
Ce séjour était également sous le sceau de l’identité européenne et de l’avenir de nos enfants dans une Europe qui doit tenir un rôle de premier plan dans le monde. Nous avons pu constater les nombreux écarts économiques qui nous séparent. Différences d’approches économiques et sociales, retards à combler, attente de dynamisme. L’Ukraine est un pays en construction où tout s’accélère et il faut composer avec ces changements, avec ces bouleversements et tous les excès qui font rater une ou plusieurs marches à des pans entiers de la société. C’est évident au premier regard lorsque l’on traverse la ville. Il faut construire, réparer, remettre en état. Le délabré côtoie l’arrogante richesse. En quittant l’Ukraine, Brovary, on a ce sentiment d’y être attaché tant il y a un sourire de l’âme qui nourrit l’espoir d’un peuple qui prend confiance en son devenir. Devenir à ne pas verser dans l’escarcelle de ce libéralisme outrancier, conquérant qui s’il donne l’impression aujourd’hui d’un développement maîtrisé risque de produire à court terme de grandes désillusions.
vue panoramique du nouveau Kiev prise de la Laure