Le 1er mai, Sarkozy s'amuse

Publié le 01 mai 2008 par Juan

Nicolas Sarkozy ne voulait sans doute pas faire oublier son voyage en Tunisie : deux éloges successifs aux progrès démocratiques à un dictateur qui n'en demandait pas tant, un petit discours aux relents colonialistes voire racistes ( "Vous avez une main d'oeuvre qui ne demande qu'à être formée, nous avons beaucoup d'intelligence et beaucoup de formation"), un accord nucléaire, et le voici reparti ... à Aix-La-Chapelle.
L'exercice est plus simple. Il a été chargé de remettre le prix Charlemagne 2008 à la chancelière allemande Angela Merkel. Son discours fut curieux, largement improvisé d'après les journalistes présents sur place (*). A le regarder, il a l'air de s'amuser .
"Charlemagne fut un exemple évocateur d'unité dans notre continent si profondemment divisé"
"La presse parle beaucoup de notre couple (...). Angela et moi nous formons un couple harmonieux!"
Nicolas Sarkozy découvrira à son retour que son intervention télévisée n'a pas changé grand chose : il reste largement impopulaire, puisqu'il perd même deux points au baromètre CSA publié ce vendredi par le PARISEN. Et il entraîne Fillon dans sa chute.
La cote de confiance de Nicolas Sarkozy chute en mai de deux points par rapport au mois précédent, pour s'établir à 38% dans le baromètre CSA pour i-Télé et l'édition de vendredi du Parisien/Aujourd'hui en France.
Les Français sont 38% à faire confiance au chef de l'Etat pour "affronter efficacement les principaux problèmes qui se posent au pays", contre 40% au mois d'avril.
Ils sont 57% (+3 points) à ne pas lui faire confiance.
Le Premier ministre François Fillon accuse, lui, un net recul de huit points : seuls 42% des personnes interrogées déclarent lui faire confiance contre 50% au mois d'avril. Elles sont 51% (+7 pts) à ne pas lui faire confiance.
Un peu partout en France, entre 120 000 et 200 000 manifestants défilaient ce même jeudi 1er mai, pour la fête du ravail, contre les suppressions de postes à l'Education Nationale, ou la réforme des retraites.


(*) pour qui veut l'entendre, il est visible sur le site de l'Elysée.
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